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La pulsion de mort dans les soins : une face cachée de la médecine en maladie grave et fin de vie

Couverture du livre « La pulsion de mort dans les soins : une face cachée de la médecine en maladie grave et fin de vie » de Jerome Alric aux éditions Eres
  • Date de parution :
  • Editeur : Eres
  • EAN : 9782749272726
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

À partir de la notion « pulsion de mort », l'ouvrage décrypte les ressorts de la souffrance du sujet gravement malade aux prises avec la médecine parfois jusqu'au-boutiste.

La souffrance des personnes gravement malades est souvent pensée comme directement reliée aux modalités d'options... Voir plus

À partir de la notion « pulsion de mort », l'ouvrage décrypte les ressorts de la souffrance du sujet gravement malade aux prises avec la médecine parfois jusqu'au-boutiste.

La souffrance des personnes gravement malades est souvent pensée comme directement reliée aux modalités d'options thérapeutiques mises en place par la médecine contemporaine jusqu'au-boutiste. Ainsi, ce que l'on nomme acharnement thérapeutique ou obstination déraisonnable stigmatise le monde médico-soignant, laissant penser que la relation soignante produit de l'emprise et peut glisser vers un positionnement sadique face à un être vulnérable et sans défenses.

S'il peut exister des relations de soin psychopathologiques, qui partent de psychismes soignants potentiellement malveillants..., ce que nous soutenons, c'est que le rôle de la pulsion de mort qui se débride à l'intérieur de la psyché du malade est majeur et premier.

En effet, l'hypothèse générale de l'ouvrage avance que le sujet - ou plutôt une part de lui-même - participe activement à sa destructivité. Face à sa mort prochaine, c'est lui qui impulse un élan mortifère. À l'intérieur de sa vie psychique, se produit un déséquilibre pulsion de vie/pulsion de mort, de sorte que là où Eros parvenait à canaliser, maintenir et maîtriser les élans destructeurs de Thanatos, la pulsion de mort est maintenant comme en roue libre. Ce déficit de régulation produit alors des ravages pour le sujet lui-même comme pour la relation de soin.

Ainsi, via la pulsion de mort, le sujet, bien souvent, se laisse aspirer dans un ne plus avoir à désirer (« Jouissance de la larve », Lacan.) ; d'une certaine manière, il dessine sans le vouloir les contours de sa propre souffrance.

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