Lors de sa parution en 1662, La Princesse de Montpensier connaît un succès certain, grâce en partie à l'avertissement qui excitait la curiosité du lecteur : « toute ressemblance avec des personnages vivants n'est que le fait du hasard, il s'agit là d'aventures inventées à plaisir ».
Madame de La Fayette (1634-1693) s'est installée définitivement à la Cour depuis un an où elle est l'amie intime et la confidente de Madame, première duchesse d'Orléans... Avec l'aide de Ménage, homme d'église et de lettres, elle se lance alors dans un exercice très en vogue, l'écriture d'une nouvelle. Selon la mode du temps, ce portrait, plus proche de celui d'Henriette d'Angleterre que de la véritable princesse de Montpensier, mêle trame historique, trait moral, et profondeur psychologique. Cette démonstration des ravages de l'amour dans la vie d'une femme annonce déjà le talent d'écriture et d'étude des sentiments de La Princesse de Clèves.
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