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Chinonso, un éleveur de volailles du Nigeria, croise une jeune femme sur le point de se précipiter du haut d'un pont. Terrifié, il tente d'empêcher le drame et sauve la malheureuse Ndali. Cet épisode va les lier indéfectiblement. Mais leur union est impossible : Ndali vient d'une riche famille et fréquente l'université, alors que Chinonso n'est qu'un modeste fermier...
De l'Afrique à l'Europe, La Prière des oiseaux est une épopée bouleversante sur la question du destin et de la possibilité d'y échapper.
Je crains d'aller à l'encontre des avis presque unanimement élogieux.
Alors oui, l'histoire est poignante avec cet homme qui enchaîne les mauvais choix et les mauvaises rencontres.
Il est évident que la culture nigériane et la spiritualité sont intéressantes et bien contées.
Bien sûr, le style est puissant mais la construction narrative, avec les digressions de l'esprit du personnage principal, m'a perdue.
Oui je suis allée jusqu'au bout car j'avais envie de savoir s'il y aurait une lueur d'espoir dans cette histoire d'amour ; mais que ce fut laborieux.
Je me suis malheureusement ennuyée.
Cet auteur parlera sans doute à d'autres lecteurs mais, en ce qui me concerne, je suis passée à côté.
J'ai beaucoup apprécié cet ouvrage, je l'ai trouvé profond. L'histoire est racontée par le chi ("esprit") de Chinonso, l'un des personnages principales.
C'est l'histoire de Chinonso, éleveur de poules qui sauve la vie d'une jeune femme, Ndali, étudiante en pharmacie. Les deux protagonistes viennent de deux mondes différents ce qui rend leur amour impossible. C'est le noeud de l'histoire.
C'est le deuxième ouvrage que je lis de Chigozie Obioma (le premier que j'ai lu "les pêcheurs"), même si l'auteur est dans un registre plutôt dramatique, il arrive à éveiller la curiosité du lecteur et le tenir en haleine. Ça serait réducteur de dire que c'est juste un roman "bouleversant" puisqu'on y découvre la spiritualité nigériane, qui est d'une richesse incroyable, on y voit les traditions et la culture. Je le recommande!
Je comprends enfin véritablement cette phrase, déjà lue plusieurs fois ici ou ailleurs: souvent je lis des livres, parfois de la littérature. Rien n'est plus vrai pour ce roman. Et dire que je serais totalement passée à côté si ma libraire préférée ne m'avait pas mis son service presse entre les mains en me disant "lisez-le, je vous le prête". Pas que l'histoire ne m'aurait pas intriguée mais ne connaissant pas bien la littérature africaine, je n'aurais certainement pas pris le risque d'acheter ce livre, de peur qu'il ne me plaise pas du tout, du point de vue de l'histoire ou des références culturelles . Au moment où j'écris ces quelques lignes, je me rends compte que c'est stupide ce que je dis car le jour même j'ai acheté dans cette même librairie un roman d'un autre auteur africain. N'empêche je ne pense pas que je serais allée vers celui-ci.
Je dois admettre que j'ai mis environ 80-90 pages à entrer véritablement dans l'histoire mais une fois plongée dedans (et en ce contexte sanitaire très particulier, je connais beaucoup de difficultés à lire), j'ai adoré ma chute.
L'histoire peut sembler banale à première vue, un homme et une femme se rencontrent et tombent amoureux. Ils ne sont pas du même monde et la famille de la jeune femme s'oppose à leur amour. Et... Je m'arrêterai là.
Ce qui est particulier dans cette histoire est qu'elle est écrite du point de vue du Chi, soit l'esprit protecteur de chaque individu dans la culture igboo (si je ne le trompe pas), et moi-même je me suis dit "ah ben oui, pourquoi pas", vous n'avez jamais eu l'impression que quelque chose vous "parlait" dans votre tête ? Vous aidait à prendre une décision ou faire un choix ? Vous remémorait d'un coup un bon souvenir ?
Et puis l'écriture, c'est la raison première de lire ce roman. C'est juste de la littérature.
En résumé une très très belle découverte.
Chigozie Obama a le don particulier de faire parler un « Chi » ou un ange gardien si vous préférez.
Dans un récit à la première personne empreint d’un réalisme poétique qui n’a d’égal que l’universalité d’une histoire d’amour qui aurait pu être belle, le Chi se met au service de son hôte, le jeune Chinonso, modeste éleveur de volailles pour nous raconter sa rencontre avec Ndali.
Il passait par hasard sur un pont lorsqu’il vit une belle jeune fille sur le point de se jeter dans le vide. Bien sûr, il la sauva, ils se revirent, tombèrent amoureux, mais hélas la famille de la jeune fille ne vit pas cette idyle d’un bon œil.
Las d’être humilié, Chinonso va tout faire pour être accepté. Il vend tous ces biens et part étudier à Chypre en espérant revenir avec les diplômes nécessaires à un bel avenir professionnel.
Mais hélas, il arrive que les rêves se transforment en cauchemars.
Cette histoire aurait pu être une banale love story, sans le talent de l’auteur.
L’idée de départ de faire parler un esprit est pour moi l’atout majeur de ce roman. En effet le « Chi » garde un œil sur les faits et gestes de son « hôte » prodiguant conseils et avis, tout en se gardant bien de prendre parti.
Plus qu’une histoire d’amour, « La prière des oiseaux » est un magnifique texte sur la culture et la mythologie nigériane.
C’est aussi un livre sur l’amitié, le pardon, la foi, la renaissance.
L’écriture ensorcelante et poétique décrit parfaitement les sentiments des personnages.
Une magnifique lecture qui procure un dépaysement total.
Merci à NetGalley et aux Editions Buchet-Chastel pour cette découverte.
#LaPrièredesoiseaux #NetGalleyFrance
Ce roman plonge son lecteur dans deux atmosphères bien différentes. Il est tout à fait remarquable dans sa première partie, entièrement nigériane, avec une belle histoire d'amour entre un éleveur de volailles peu instruit et une étudiante en pharmacie issue d'une famille privilégiée. Dans cette première partie, y a une poésie multicolore et une belle harmonie affective, mais cela ne saurait durer.
Comme dans son précédent roman, la descente aux enfers va advenir. Là, dans les mésaventures chypriotes de son héros malheureux, Obioma ne lésine pas sur les sanglots longs des violons du mélodrame qui nous préparent à la tragédie annoncée dès le début du roman. L'auteur orchestre la déchéance d'un homme spolié, trompé et abusé avec une maîtrise certaine mais peut-être aurait-il pu réduire un peu la logorrhée de son chi et resserrer son intrigue.
L’ensemble se lit comme un thriller sentimental et social et confirme le potentiel d'un écrivain passionnant a l’écriture tenue et poétique.
#laprieredesoiseaux #netgalleyfrance
Nous sommes au Nigéria, en pays Igbo. le narrateur est un chi, un esprit protecteur envoyé habiter un homme qui va venir au monde. Il nous raconte les faits survenus il y a 7 ans à son hôte.
De retour du marché aux volailles d'Enugu où il a acheté des volailles, Nonso voit une femme qui tente d'enjamber le garde-fou d'un pont, prête à se jeter dans la rivière. En trois mois, Ndali, cette femme va transformer son existence. Il rêve d'occuper le centre de sa vie. Seulement la famille de Ndali ne l'accepte pas, son père est chef de tribu et elle mérite mieux qu'un fermier. Humilié et menacé par le frère de Ndali, Nonso décide partir pour Chypre pour reprendre ses études et obtenir un diplôme afin d'être digne de sa bien-aimée.
Si parfois j'ai trouvé quelques longueurs dans le récit avec des retours en arrière sur l'enfance de Nonso qui cassaient le rythme de l'histoire, j'ai bien fait d'insister, car une fois de plus la magie de la langue africaine a opéré. Nous voici dans le pays des ancêtres, des croyances, des traditions et des êtres surnaturels.
Chaque chapitre commence par un proverbe plein de bon sens ;
« Les anciens disent que l'homme mordu par un serpent a peur des vers de terre. »
« Les anciens disent que le dieu qui a créé la démangeaison a également donné à l'homme le doigt pour se gratter. »
Il n'y a donc rien d'étonnant que le narrateur soit un esprit chargé de protéger son hôte, même s'il ne peut communiquer directement avec Nonso, il lui fait miroiter des pensées.
Ce roman est une tragique histoire d'amour, l'errance d'un Ulysse africain, éleveur de volailles qui vend la terre héritée de son père pour conquérir sa belle.
Nous sommes en Afrique, ici pour entrer à l'université il faut verser des pots-de-vin, à chaque contrôle de police il faut payer pour passer. Chez les blancs l'exactitude est de règle, ici l'heure est élastique. Les blancs et leurs technologies ont détruit peu à peu tout l'héritage du passé
« C'est Le Blanc qui a piétiné vos traditions. C'est lui qui a séduit et violenté vos esprits ancestraux. C'est à lui que les dieux de votre terre ont soumis leur tête qu'il a rasée jusqu'au crâne. »
Une écriture imagée et colorée, pour un livre qui sans aucun doute se mérite, il faut le lire au rythme lent de l'Afrique pour en apprécier toute la force et la beauté.
Voici un conte, une épopée, une mélopée, un roman d'amour, un récit initiatique, une histoire splendide dont le narrrateur est le «Chi » esprit protecteur propre à la culture Igbo*.
Voici un chant incantatoire doux, poignant, lumineux et douloureux à la fois. C'est celui d'un amour impossible : il est pauvre, elle est riche, ils appartiennent à deux univers à priori opposés, tant socialement que culturellement. Les traditions sont bien ancrées,et pour la famille de Ndali, il est juste inconcevable d'envisager une union avec Chinonso, pauvre éleveur de poulets.
Alors, pour elle, il va partir . Pour être digne d'elle, il va vendre tout ce qu'il possède et s'exiler...Ce sera alors le début d'une terrible descente aux enfers...
Il est difficile de résumer ce magnifique roman, tant tout y est sensations, émotions et poésie... Il y a dans la Prière des oiseaux quelque chose de la tragédie grecque tant dans la forme que dans le fond. Quelque chose d'homérique, une odyssée. Les actes se succèdent,tout comme dans une tragédie,et on souffre avec le héros, on retient son souffle, on espère...
J'ai été touchée par ce texte puissant et tellement, tellement contemporain. L'écriture de Chigozie Obiama est captivante, envoûtante.J'ai beaucoup aimé la façon dont l'auteur a abordé ces thèmes intemporels que sont l'amour, la trahison, le courage, la résilience.
« Il n'avait jamais envisagé que le monde ait pu le briser. Les oiseaux étaient l'âtre auquel son cœur s'était brûlé, et les cendres laissées par le bois consumé tout à la fois. Il les aimait, même s'ils étaient divers quand lui était unique et simple. Cependant, comme tout être qui aime, il rêvait que cet amour soit payé de retour. Et comme il ne savait pas même si son oison, pourtant unique, l'avait aimé ou non, son amour avait fini par se déformer, par devenir un sentiment que ni lui ni moi, son chi, ne pouvions comprendre »
Tout dans ce récit pourra paraître déconcertant à l'européen rationnel qui n'accepte d connaître que par sa raison ! Pourtant, il est, en vérité, d'une bien belle profondeur humaine.
Le lecteur se sent rapidement en empathie avec Chinonso, éleveur de volailles nigérien. Ce fermier au coeur tendre cherche à vivre en bonne entente avec son chi, cette petite voix intérieure, ange gardien, esprit protecteur des Igbos. C'est d'ailleurs ce chi qui nous conte l'histoire et nous fait comprendre, dès le début, que Chinonso a commis une faute puisque son Esprit protecteur cherche à intercéder en sa faveur auprès des divinités supérieures de ce peuple. Face au hasard, à sa disponibilité envers l'autre et son esprit sans arrière-calcul, on ne va tout de même pas lui reprocher d'avoir sauvé Ndali, jeune fille qui voulait en finir avec la vie en se jetant du pont ?
C'est évident, ces deux-là n'appartiennent pas au même monde. Elle est issue d'une famille aisée, fait des études universitaires et, même sauvée de la mort, elle reste loin d'être gagnante pour la vie. Son milieu n'acceptera jamais une liaison avec un fermier nourrisseur de poulets !
Chinonso, amoureux contrarié, va prendre une décision radicale. Pour être digne de sa belle, il vend tout ce qu'il possède pour, lui aussi, s'inscrire et apprendre à l'université. C'était sans avoir compris que ce qu'il avait, plus encore ce qu'il était, constituait la raison profonde de l'amour de Ndali à son égard.
Ce roman, d'une écriture ciselée, fine, poétique et sage est un condensé d'espoirs et de désespoirs, de volonté de bien faire et de ratés, d'amour cherchant à se poser au-dessus des convenances ancestrales et de la dure loi de l'appartenance à son rang.
"La prière des oiseaux" est une ouverture sur un monde que nous connaissons peu, un livre qui confronte l'Homme à son Destin et qui magnifie la force de ceux qui luttent contre tout déterminisme.
Merci à NetGalley, France et aux éditions Buchet-Chastel pour leur envoi et leur confiance.
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