« Un jour, me trouvant dans la salle des professeurs, j'ai ouvert mon casier, j'ai découvert avec effroi une escarcelle contenant un papier écrit en caractères arabes, un bout d'étoffe et un flacon de parfum, qui a glissé, s'effritant en petits morceaux sur le sol. J'ai déduit qu'il s'agit d'un trousseau destiné au futur défunt. "Ils se donnent tant de peine pour leurs victimes !" J'ai ramassé les débris et les ai mis dans la poubelle. Sans passer par quatre chemins, les auteurs de ce colis m'avisent : "Le Front islamique armé a décidé de t'éliminer, au nom de la justice de l'épée !" » Face à la montée de l'islamisme radical, Ziri, professeur de lettres, est forcé de quitter son pays. Il va alors faire des rencontres qui vont le marquer à vie telles que celles de Khmèis, un marchand de tapis et un adepte du soufisme hédoniste, Yvan, un médecin-poète ukrainien, Bahia, «?la princesse déchue?», Ela, cinéaste française, mais également des camarades exilés tout comme lui, à même de comprendre ce qu'il vit. Dans un esprit solidaire et d'entraide, le pays où Ziri est exilé a des allures de théâtre qui conjugue les efforts des uns et des autres pour que les ennemis d'hier deviennent les amis de demain. Cependant, malgré cette quiétude, une pensée persiste dans l'esprit de Ziri : celle de son retour. La guerre civile qui fait rage dans son pays aura-t-elle une fin ? Quand pourra-t-il rentrer chez lui ?
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