L'humain s'endort parfois, le ciel, lui, ne dort jamais. Les météorites y exultent ! Alors, quand une pierre ovoïde s'échoue dans le jardin d'un type étrange, que craindre ? Et puis, à Estérandal, il y a des hommes au coeur noble, il y a des femmes généreuses, il y a sans doute des humains différents, ni homme ni femme, ou peut-être les deux ? Des « Ils », des « Elles » ou des « Ielles » ? Qu'importe le genre quand les êtres sont exceptionnels.
Dans la ville d'Estérandal vit un artisan de grand talent. Tout ce que cet homme au regard sombre touche, se transforme en objet rare. Des bruits courent, mais en vérité personne ne sait rien. Pour Dame de Caneline, le chevalier de Böh et Yseult l'androgyne, le sorcier Nerphéus va se surpasser... Quel sera le prix à payer ?
Sexe et violence pourront-ils éradiquer l'amour vrai ?
La Pierre, L’Artisan sorcier d’Acide Jovial, Éditions Maïa, 2024
Je connais un peu Acide Jovial qui œuvre sous différents pseudonymes. Tour-à-tour costumière, comédienne, romancière, je l’ai surtout connue comme professeur de théâtre de l’un de mes enfants… Il m’arrive d’assister aux pièces de théâtre qu’elle écrit et met en scènes avec ses élèves, jeunes et adultes. J’ai aussi lu quelques-uns de ses livres.
Ici, elle nous propose un morceau de fantasy, qui se veut aussi conte philosophique.
Estérandal, une cité tranquille avec ses élites et ses classes moyennes, ses riches et ses pauvres, ses cancans…
Nerphéus est un artisan de grand talent, un peu mystérieux ; tout ce qu’il fabrique est considéré comme rare et précieux ; d’étrangers bruits courent, surtout qu’il choisit arbitrairement ses clients… Quand il convoque Dame Caneline, le chevalier de Bôh et Yseult l’androgyne, ces derniers sont honorés et ne savent pas encore qu’il y aura un prix à payer.
Une écriture à la fois grandiloquente et surannée avec un narrateur omniscient qui donne parfois son avis ou interpelle les lecteurs. Une tonalité résolument douce-amère, piquante et drôle à la fois comme le pseudo choisi ici par l’autrice… C’est parfois comique, mais il y a du sexe, de la perversion, de la violence… La patte de la dramaturge affleure dans la construction en trois parties, les chapitres en miroir…
Un récit polyphonique autour des personnages principaux et de leur cheminement.
Dans cette histoire, le bien et ne mal s’affrontent mais le schéma n’est pas manichéen pour autant ; l’autrice a voulu donner une dimension humaine à son récit, une volonté d’acceptation des différences et des défauts.
Quelques photos qui donnent une idée de la manière dont Acide Jovial imagine ses personnages et ses décors.
Un titre et un dénouement qui pourraient laisser présager une série… Affaire à suivre.
Toujours très heureuse de partager les délires d’Acide Jovial !
#lesglosesdelapiratedespal
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