"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Du jour au lendemain, Léna quitte tout, emportant avec elle quelques affaires prises à la hâte. C'est bien loin de chez elle, au Pays Basque, qu'elle trouve refuge pour le fuir, cet homme violent à l'emprise redoutable. Recueillie par Léontine et Gégé, de vieux fermiers, et entourée des quelques habitants du hameau, Léna s'attelle à reprendre son destin en main.
Malgré toutes les précautions, la jeune femme conserve un lien toxique avec son passé. Il y a ce qu'elle sait, et ce qu'elle ignore. Ce qui la menace même à distance. Et qui la rattrape.
Genre : Roman régional
Avis : TRISTE
Se reconstruire en Ariège…
Il est rare que je « n’accroche » pas… Je ne sais pas à quoi cela tient mais ce roman ne m’a pas captivée. Il se lit facilement, a une vraie histoire, mais je n’ai pas réussi à trouver mon plaisir habituel.
Léna fuit un mari violent, pour se sauver, pour ne pas rester sous l’emprise de l’homme qui maintenant lui fait peur. Au fin fond de l’Ariège, elle trouve un couple pour l’accueillir et lui permettre de se reconstruire. Mais sera-t-elle en paix ? Aura-t-elle disparu suffisamment loin sans laisser de traces ? Et que fera Martin, lui aussi venu se réfugier hors des villes ?
J’ai ressenti une maladresse tout au long du roman, exacerbée à la fin où je n’ai pas compris les évènements. Pourtant, il y a en effet tous les ingrédients pour un roman intéressant : un territoire, une femme que l’on a envie d’aider, un couple qui a eu ses propres malheurs mais aussi l’espoir, l’attente que Léna trouve la paix.
Les impacts sur la sécurité psychologique de la victime sont décrits de façon précise, montrant que la peur se réveille à chaque bruit non identifié, à chaque anomalie dans la vie de tous les jours. Il y a aussi de vraies scènes qui s’imposent à nos yeux dans lesquelles la nature s’exprime avec des mots qui chantent : estive, troupeau, murets, pierre sèche, etc. Tout est calme, feutré, comme les sentiments du couple bienveillant qui ne respire plus vraiment depuis longtemps.
La romancière a une belle écriture fluide, avec des temps de dialogues et de descriptions bien équilibrés et un réel talent pour décrire le malheur sans que cela soit larmoyant.
Je vous laisse considérer le visuel de la couverture, s’il vous parle, foncez. Il reflète ce que j’ai trouvé dans le texte, des couleurs mornes.
Je remercie de Borée Editions qui m’a envoyé en Service Presse, « La Part des enfants » de Claire Michaud-Destriau, livre papier de la collection Terres d’écriture.
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