Un récit qui nous fait voyager à l'époque de la Grande Chouannerie en Bretagne et met l'accent sur les luttes féministes dans le domaine de la médecine.
Lorsque son fiancé Ange Le Guennec se volatilise dans des circonstances mystérieuses, Gabrielle de Kermorvan se retrouve embarquée dans un mariage de convenance avec un médecin prêt à l'encourager dans sa formation de sage-femme, à une époque où l'exercice de la médecine est exclusivement réservé aux hommes.
Alors qu'elle lutte pour trouver reconnaissance dans son métier, Gabrielle retrouve l'homme de sa vie qu'elle pensait mort. Blessé et amnésique, il est maintenu dans le secret de sa vie passée pour le plus grand malheur de Gabrielle. Un nouveau combat s'ouvre pour la jeune femme : récupérer celui qu'elle aime.
Adoptant le point de vue d'une femme rebouteuse au début des années 1800, l'auteure décrit avec beaucoup de justesse et de réalisme les moeurs d'une époque dans une région de la France où l'arrivée au pouvoir de Napoléon 1er engendre de vives protestations auprès des royalistes. C'est aussi l'histoire des femmes privées d'accès aux métiers des soins et accusées de sorcellerie dès qu'elles font montre de leur savoir que le livre raconte.
L'histoire débute pendant cette période de la " Petite Chouannerie" dans le Morbihan. L'auteure nous raconte la vie et les aventures de Gabrielle, guérisseuse, panseuse de secret qui deviendra aussi sage-femme. Le travail historique est précis, il est même complété d'une série de photos qui nous ramène en ces temps reculés. On apprend beaucoup de choses sur les paysans, le Morbihan de cette époque.
L'héroïne, devient aussi une figure féminine qui se bat pour exercer son métier et aimer librement celui qu'elle a connu enfant. Elle sait se dresser face aux préjugés, aux croyances de cette époque qui refuse de laisser les femmes devenir aussi des professionnelles de santé. Son combat légitime est la charnière du livre. Il m'a manqué parfois un peu d'émotions, de sentiments pour m'attacher à Gabrielle et les personnages qui gravitent autour d'elle. Mais, j'ai bien aimé les promenades sur les pavés de la Roche-Bernard, au bord de la Vilaine, sur cette terre bretonne qui m'est proche et si riche d'histoires.
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