La mort à côté

• Date de parution : 13/09/2013
• Editeur : Anacharsis
• EAN : 9791092011012
• Série : (-)
• Support : Papier

• Nombre de pages : 208
• Collection : LES ETHNOGRAPHIQUES
• Genre : (-)
• Thème : Ethnologie et Anthropologie
• Prix littéraire(s) : (-)

La mort, quelles nouvelles ? Tandis que l'anthropologie a pensé la mort depuis longtemps en l'intégrant dans des cadres ou des schémas interprétatifs largement balisés - le trouble qu'elle jette dans les sociétés est neutralisé ou évité par des mises en rituels ou bien par des stratégies... Voir plus

La mort, quelles nouvelles ? Tandis que l'anthropologie a pensé la mort depuis longtemps en l'intégrant dans des cadres ou des schémas interprétatifs largement balisés - le trouble qu'elle jette dans les sociétés est neutralisé ou évité par des mises en rituels ou bien par des stratégies collectives de dénégation de ses effets -, Yannis Papadaniel propose ici de renouveler la question selon une approche encore inédite : il a partagé plusieurs années durant les expériences des bénévoles qui, au sein de diverses associations dans les villages suisses de Kavala et Pavio, accompagnent les personnes en fin de vie dans leurs derniers instants.
Ce côtoiement volontaire des mourants, étrangement en dehors de toute détermination (ou structure) sociale globalisante, disparate quant à ses motivations, ouvre une faille où foisonnent de « petits arrangements avec la mort », ces « à côtés » qui constituent une sorte d'ordinaire malaisé que chacun éprouve face à l'inéluctable.
À travers la description minutieuse des postures, des gestes, de ces bénévoles sur le « terrain » ou lors des réunions des associations, et surtout dans les moments de prise de parole constitués aussi bien de mots que de silences, Yannis Papadaniel parvient à nous faire saisir, de plain-pied, les lâchés-prises, le regard et les évitements, le positionnement trouble, indécis et ambigu face à la mort que tout le monde, au fond, partage.
Le travail ethnographique se fait par là encore une fois révélateur de la facture fugitive, tenace et mouvante qui compose le réel, et ici jusqu'aux abords de son ultime limite.