Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Lorsqu'à l'occasion d'un check-up de routine on découvre un mélanome sous son omoplate droite, Julius Hertzfeld comprend que ses jours sont comptés. Un an tout au plus, lui annonce son dermatologue. Julius, 65 ans, vit à San Francisco où il exerce la profession de psychothérapeute. Le premier moment d'angoisse surmonté, il décide de vivre ses derniers mois comme il a toujours vécu. Et s'interroge : a-t-il vraiment réussi à aider ses patients ? Qu'est devenu par exemple Philip Slate, qu'il considère comme le grand échec de sa carrière ? Les retrouvailles avec Slate, devenu lui aussi psychothérapeute, se soldent par un marché : Julius accepte de superviser la carrière de Philip, à la condition que ce dernier suive sa thérapie de groupe pendant six mois. Au coeur de ce voyage où chacun cherche un sens à la vie, Schopenhauer, penseur du détachement et précurseur de la psychanalyse, dont Irvin Yalom nous retrace la vie.
La méthode Schopenhauer est le troisième roman d'Irvin Yalom que j'ai été amenée à lire après Et Nietzsche à pleuré et Mensonge sur le Divan. Et il va s'en dire que le génie de Yalom réside dans sa capacité à faire de chaque roman une œuvre singulière malgré leur thème commun que sont la psychanalyse et la philosophie. La méthode Schopenhauer nous conte l'histoire du psychothérapeute Julius Hertzfeld apprenant que sa vie ne tient désormais plus qu'à un fil suite à la révélation d'un cancer incurable, il décide alors de se replonger dans les notes écrites sur d'anciens patients. Lui revient dès lors à la mémoire le cas de Philipp Slate, un obsédé sexuel qu'il ne réussit jamais à soigner. Voulant savoir ce qu'il est advenu de son patient il décide de lui téléphoner et qu'elle n'est pas sa surprise quand il apprend de la bouche de celui-ci qu'il souhaite devenir psychothérapeute à son tour et demande à Julius de le superviser. J. Hertzfeld est perplexe, comment un obsédé sexuel, froid et sans la moindre empathie peut-il faire un bon psychothérapeute ? Philipp jure qu'il s'est depuis, lavé de ses pêchés, grâce à une étrange méthode, la méthode Schopenhauer ! Pour en avoir le cœur net, Julius, avant d'accepter de le superviser, lui impose d'entrer dans sa thérapie de groupe pour voir comment celui-ci agit quand il est confronté à d'autres personnes en souffrance. Le livre nous plonge ainsi tout droit dans ce que peut-être une thérapie de groupe à l'américaine avec ses hauts et ses bas, ses prises de tête et ses révélations explosives.
Irvin Yalom nous emmène de nouveau dans un récit amusant et plein de surprises, alternant entre des chapitres biograhiques sur la vie de Schopenhauer et des chapitres fictifs sur la thérapie de groupe imposé par Julius à Philipp. L'intérêt du livre réside dans le point de vue omniscient choisi par l'auteur. En effet nous accédons tout au long du récit à la personnalité et à la sensibilité de chacun des personnages, même si l'accent est mis principalement sur Julius, Philipp et Pam. Une fois de plus Irvin Yalom nous livre des clefs pour apprendre à vivre et être heureux à travers un des plus grands philosophes du XIX ème siècle. Schopenhauer était pourtant un grand pessimiste estimant que la vie ne fait qu'osciller comme un pendule entre la souffrance et l'ennui, et pourtant après avoir lu ce livre on se sent comme revigoré, comme si un souffle de vie nouveau s'était emparé de nous. Yalom a toujours ce talent de nous faire voir la vie autrement après la lecture de chacun de ses romans.
A la lecture de ce livre, je vous avoue que, j’ai pris mon temps, pas par paresse, mais tout simplement parce que je ne voulais pas le finir, voir la fin approcher provoque toujours un brutal coup d’arrêt.
Quand on a avalé des centaines de pages, on décélère soudain, quelques dizaines de pages avant la fin, pour savourer lentement chaque paragraphe...Vous vous demandez surement, mais de quoi elle parle ?
Ce livre n’est pas un roman, ni un essai, ni une biographie, c’est un curieux mélange de fiction, de psychobiographie et de pédagogie thérapeutique (termes utilisés par l’auteur dans ses remerciements). J’ai fait LA rencontre de la BIBLIOTHERAPIE à sa lecture. J’étais hermétique à la philosophie, traumatisme dû à une prof névrosée au lycée, Yalom a su me réconcilier avec cette discipline et surtout il a réussi un véritable exploit en me donnant furieusement envie de lire Schopenhauer ! Dans "la Méthode Schopenhauer" psychologie et philosophie sont en concurrence sans pourtant entrer réellement en conflit.
Détrompez-vous, ce n’est pas un livre prétentieux, ni alambiqué, et trempez plutôt dans l’histoire, Yalom nous amène à une certaine réflexion sur la mort et sur la vie.
La mort mais également la solitude, la relation aux autres, la sexualité et l'image que l'on a de soi, sont analysées sous un angle accessible. On a vraiment l'impression d'aborder, sans difficulté, de nombreux concepts philosophiques.
L’histoire :
Julius Hertzfeld, célèbre psychiatre de 65 ans habitant à San Francisco, veuf depuis 10 ans, apprend qu’il est atteint d’un cancer de la peau, son mélanome lui laisse un répit d’un an, le premier choc passé, il décide de continuer à vivre les 12 mois qui lui restent sans rien changer. Il ne sait plus à quel saint se vouer, et se résout à se consacrer à ce qu’il aime le plus : son métier. Il décide de contacter ces anciens patients qu’il n’a pas pu guérir. Son choix se porte sur le plus asocial, manipulateur et antipathique de tous. Philipe Slate, obsédé sexuel, il a suivi une thérapie 20 ans auparavant avec Julius mais qui s’est soldée par un cuisant échec.
Avec surprise, il constate que Philip s’en est sorti, grâce à la philosophie de Schopenhauer. Désireux d’exercer comme psychothérapeute, Philippe a besoin d’un tuteur. Il propose à Julius de l’aider et en contrepartie, il est prêt à faire partie de la thérapie de groupe de Julius pendant 6 mois.Au fil de la lecture, on découvre les 7 personnages qui forment le groupe et qui se réunissent chaque lundi.
Chacun d'entre eux ayant un profil psychologique particulier qui provoque des situations où tout se dévoile sans pudeur et avec profondeur.
Le livre est une "alternance" de deux méthodes, Yalom alterne avec une grande dextérité les chapitres entre le travail de la thérapie de groupe, méthode clinique de Julius et la méthode de Schopenhauer sur laquelle Philippe revient sans cesse, et par là, nous découvrons sa biographie. Ce qui fait de ce livre une magnifique introduction à l'oeuvre du philosophe. Le tout ponctué de citations choisies avec soin, qui nous donnent à réfléchir la journée, le temps de reprendre la lecture le soir...
Pendant 468 pages, j'ai été, comme Julius et Philip, un membre de ce groupe de thérapie. J'ai évolué avec eux...
"L'homme disposant de la richesse intérieure n'exige rien d'autre du monde extérieur que le temps libre et la tranquillité qui lui permettront de profiter de sa richesse, c'est à dire de ses facultés intellectuelles."
Mois haletant que Mensonges sur le divan, que j'avais adoré. Mais la façon dont il tire les ficelles du groupe de thérapie, les rebondissements, qui froissent la philosophie de Schopenhauer, et nous interroge sur le sens de la vie. Non, vraiment chouette !
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