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Sur le champ de bataille de Solferino, le sous-lieutenant Von Trotta sauve la vie de l'empereur d'Autriche. Cet acte lui vaut d'être anobli. Arrachés à leur condition de paysans slovènes, les membres de la famille Von Trotta voient leur destin bouleversé. Sur trois générations, l'auguste faveur se transforme en une malédiction irrémédiable... Un requiem sur la chute de la monarchie austro-hongroise.
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"Il connaissait tous les levers de soleil, ceux de l'été qui sont embrasés et joyeux, ceux de l'hiver qui sont tardifs, nébuleux et troubles."
Alors que le soleil d'été a bien du mal à se montrer joyeux, je viens vous parler d'un véritable coup de coeur, une magnifique surprise prise encore une fois à la volée dans la petite bibliothèque Arthur Rimbaud dans l'ancienne mairie du 4ème.
La marche de Radetsky narre la lente destruction de l'empire austro-hongrois à travers une famille. Ou plus exactement 3 hommes, Joseph Trotta qui sauva l'empereur François-Joseph d'une balle perdue à la bataille de Solferino. Son fils, François devenu préfet et surtout le petit-fils Charles-Joseph, cadet puis sous- lieutenant dans la cavalerie. Parce qu'il était le petit-fils du héros de Solférino.
"On n'avait de courage que lorsqu'on pensait au héros de Solférino. Il fallait toujours en revenir au grand-père pour reprendre quelques forces."
Toute sa vie est une lente descente aux plus profond de la mélancolie, résigné qu'il est à n'être que le petit-fils sous le regard du portrait du grand-père et les lettres administratives de monsieur son père le préfet.
"Il est déjà si malheureux que la seule chose qu'on puisse encore pour lui, c'est le rendre heureux." disent ses compagnons de garnison.
Le peu de tendresse qu'il trouve auprès de la femme du maréchal des logis chef lui est enlevé. "De même que les bornes kilométriques marquent la route des autres, les tombes marquaient la route de Trotta."
Solferino une défaite face aux Français, Radetsky vainqueur de la bataille de Custoza. Une fois qu'on a dit cela en quoi ce livre est-il un coup de coeur, lumineux avec tant de tristesse, de malheur ? Parce que le style aussi doux que puissant me donnait envie de le lire à voix haute. Comme le public de Vienne frappe dans ses mains lorsque la marche retentit lors du concert du nouvel an, mon coeur battait la mesure à la lecture de ce grand roman.
"Jacques disparut pour reparaître un moment après avec des gants blancs qui semblaient le transformer vraiment.
Ils répandaient un éclat de neige sur sa figure déjà blanche, ses favoris déjà blancs, ses cheveux déjà blancs. Mais ils surpassaient aussi en luminosité tout ce qu'on peut appeler lumineux en ce monde."
J'ai découvert ce livre par le plus grand des hasards. C'est en cherchant un livre de Philip Roth dans les étagères d'une librairie que je suis tombé sur ce livre de Joseph Roth. Intrigué par le titre, j'en ai lu les premières pages et j'ai été immédiatement séduit par le style de l'auteur, par le souffle romanesque.
De la bataille de Solférino en 1859 à l'attentat de Sarajevo en 1914, au travers du destin de trois générations de Von Trotta: Le grand-père, héros de la bataille de Solférino; le fils, préfet d'une petite ville de province; et le petit-fils sous-lieutenant de l'armée impériale, l'auteur décrit le déclin de l'empire austro-hongrois.
Très beau moment de lecture, une découverte.
Grand classique de la littérature, j’ai lu le chef-d’œuvre de Joseph Roth, 'La marche de Radetzky', tambour battant ! Écriture absolument remarquable pour cette fresque de la monarchie austro-hongroise de son apogée à sa chute. Joseph Roth choisit de raconter l’histoire de 3 hommes d’une même famille sur 3 générations. Le grand-père d’origine paysanne slovène, en sauvant l’Empereur d’Autriche sur le champ de bataille de Solférino, se voit anobli au rang de baron, lui, et sa descendance. Il reçut le grade de capitaine et la particule « von ». « Il s’appelait désormais capitaine Joseph Trotta von Sipolje. » Son fils, homme rigide et entièrement dévoué au règne de François-Joseph, sera préfet. Son petit-fils, faible et influençable, sera sous-lieutenant mais médiocre soldat au sein d’une armée dégénérée.
J. Roth, ami proche de S. Zweig, va dépeindre avec force détails, un portrait satirique de l’empire des Habsbourg et sa dégénérescence. Le passage d’une époque toutefois insouciante, à une autre, imprégnée de l’inquiétude que le changement et le doute de l’inconnu comportent, est décrit avec le réalisme du vécu. Tragédie au rythme enlevé, texte fort et structuré, tableaux des décors et environnements à l’illustration talentueuse, personnages pétillant d’authenticité, écriture sublime.
Dans son avant-propos à la première édition de La Marche de Radetzky dans le Frankfurter Zeitung, Roth écrit : "Une volonté cruelle de l’Histoire a réduit en morceaux ma vieille patrie, la monarchie austro-hongroise. Je l’ai aimée, cette patrie, qui me permettait d’être en même temps un patriote et un citoyen du monde, un Autrichien et un Allemand parmi tous les peuples autrichiens. J’ai aimé les vertus et les avantages de cette patrie, et j’aime encore aujourd’hui, alors qu’elle est défunte et perdue, ses erreurs et ses faiblesses. Elle en avait beaucoup. Elle les a expiées par sa mort. Elle est passée presque directement de la représentation d’opérette au théâtre épouvantable de la guerre mondiale." (Extrait Wikipedia)
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