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Hélène, parisienne jusqu'au bout des ongles, a tout pour être heureuse : argent, vêtements de luxe, vie de rêve dans un manoir, voiture de collection... Jusqu'au jour où elle décide de tout plaquer pour aller rejoindre sa meilleure amie, Andréa, retournée auprès de sa famille et de ses amis, dans son village natal.
C'est alors que son roadster, une Morgan de 1976, tombe en panne juste devant le garage de Marlon.
Une aubaine ? Pas si sûr, tant ce monde semble diamétralement opposé au sien.
Qu'est-ce qu'Hélène fuit ? Pourquoi son arrivée tonitruante fait-elle exploser en mille morceaux la trompeuse tranquillité de ce village ?
Dès les premiers cliquetis de ses talons aiguilles sur les pavés, toute la lumière sera faite sur des secrets enfouis depuis des siècles, déclenchant un cocktail pétaradant de querelles familiales et de quiproquos !
Un grand merci à Audrey Lucido de m'avoir fait découvrir son premier roman ! " La lumière ne fait pas de bruit, sauf en talons aiguilles " est paru aux éditions Librinova en cette année 2018.
L'arrivée d'Hélène, parisienne trentenaire et ancienne mannequin, dans ce petit village des Cévennes bouscule ses quelques habitants ! C'est après une dispute avec ses parents qu'elle décide de fuir pour rejoindre sa meilleure amie Andréa. On ne connaît pas les raisons de cette fuite, mais Hélène semble perturbée par la révélation d'un lourd secret de famille... Alors lorsque sa voiture tombe en panne - une Morgan de 1976 - devant le garage de Marlon, les présentations sont loin d'être chaleureuses ! Et à la surprise de notre héroïne, ce garage est situé dans une ancienne chapelle.
p. 26 " Ma p'tite dame... Je vais vous expliquer un peu comment cela se passe ici... Les gens désagréables m'ont toujours gonflé! Alors vous mettez une once de chaleur dans votre voix ainsi qu'un minimum d'intérêt, pour moi, dans votre regard... Et peut-être... J'ai bien dit peut-être... Que je serai enclin à vous aider !"
Sans savoir que, par coïncidence, Hélène a atterri justement chez le père d'Andréa, celui-ci lui indique la possibilité de loger dans les chambres d'hôtes que tient son autre fille, Bérénice. Ne sachant pas combien de temps elle va rester bloquée dans ce village, sa mauvaise humeur s'amplifie !
p. 35 : " Dans quel bled es-tu allée te perdre Andréa... Je te jure, c'est n'importe quoi ! Un retour aux sources, tu parles ! marmonne-t-elle. "
Littéralement hors du temps et de dénué de toute nouvelle technologie facilitant la communication, notre parisienne tombe des nues à chaque découverte, sous l'œil amusé des habitants.
p. 107 : " Tu ne trouveras pas de téléphone car la Mairie a voté une loi, qui les interdit dans le village. Ne compte pas non plus sur internet. "
Le lecteur ne peut s'empêcher de sourire tant les clichés sont typiques ! D'une part on retrouve la pure parisienne très maniérée et aux capacités d'adaptation limitées, et d'autres part des habitants complètement fermés et en proie aux ragots à la vue d'une "étrangère". C'est le cas notamment du personnage d'Ernest, l'ancien du village, qui ne peut s'empêcher de maugréer, tout en suivant de près tous les faits et gestes de cette arrivée surprise !
p. 46 : " Après un soupir de désespoir, il se dit qu'il n'est même plus capable d'espionner correctement les villageois."La vieillesse n'est pas belle à voir... "
Après avoir retrouvé son amie Andréa, Hélène s'apaise enfin, et découvre une famille à domination très matriarcale. En effet, Rose, la mère d'Andréa, Bérénice et Marie est comparée à un monstre tant son insensibilité est criante !
Lors d'un tête à tête entre amies, Andréa confie à Hélène son état de grossesse. Elle lui explique également qu'elle ne l'a toujours pas annoncé à sa famille, tant elle craint les réactions, notamment celles de Rose. Mais aidée de sa meilleure amie, elle profite d'une soirée en famille pour faire son annonce. Les commentaires vont bon train. Mais une fois l'annonce digérée, Andréa, ses trois sœurs et Hélène décident de faire du tri dans le grenier, afin d'y récupérer des vêtements de bébé. Mais cet ancien monastère dans lequel la famille a posé ses valises depuis de nombreuses années, va révéler subrepticement ses secrets. C'est ainsi que Bérénice va retrouver un calepin et une clé, dissimulés dans ce mystérieux grenier...
p. 160 : " Est-ce que ce carnet est important ? Il lui a donné l'impression d'avoir été abandonné au-dessus d'un carton. Il n'était pas si bien caché. Mais, l'était-il vraiment ? Est-ce que ce calepin appartient à un membre de sa famille ou à quelqu'un d'autre ? "
Les femmes vont alors menées l'enquête, avec une vigoureuse énergie, et déterrer de lourds secrets de famille, pourtant bien gardés, sur les traces des templiers irlandais.
p. 206 : " C'est peut-être ceci notre lien ! Qu'en penses-tu ? demande-t-elle à Bérénice, en lui tendant le pendentif. La photo d'un bébé, en noir et blanc, est calé entre les pitons dorés. "
Dans une écriture agréable, Audrey Lucido entraîne le lecteur dans une comédie familiale. Bien que l'intrigue se dévoile relativement rapidement, l'ensemble des protagonistes apportent rires et fraîcheur ! Ils sont attachants, et on ne peut y rester insensible.
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