Découvrez les derniers trésors littéraires de l'année !
L'abolition de la peine de mort en France en 1981 a longtemps éclipsé un événement tout aussi marquant : la suppression du caractère public des exécutions en 1939. Car depuis la Révolution, la mise à mort était un rituel de violence qui pouvait attirer plusieurs dizaines de milliers de curieux. Une cérémonie de rue, nocturne et trouble, où se pressent badauds et bourgeois désireux de voir les bois de justice, l'exécuteur, et des criminels plus ou moins célèbres. Et les occasions ne manquent pas, car sous la IIIe République on compte des centaines d'exécutions publiques dans des dizaines de villes, dont bien sûr Paris. A quoi ressemblait ce théâtre sanglant de la guillotine ? Et comment a-t-il fini par être relégué à l'intérieur des prisons ? A partir d'archives judiciaires, policières, des carnets du bourreau Deibler, et de sources d'une époque hantée par le crime et les faits divers, cet ouvrage analyse la progressive contestation du spectacle de l'exécution. Cette mise au secret s'opère sous l'impulsion de plusieurs mouvements concomitants : sensibilités heurtées des élites, et notamment de journalistes qui s'identifient au supplicié, concurrence de l'emprisonnement, ou encore répugnance des autorités à organiser un guillotinage, quand elles peuvent simplement communiquer par voie de presse sur sa bonne tenue. Au croisement de la science politique, de l'anthropologie et de l'histoire des mentalités, ce livre met au jour les mécanismes par lesquels la République a civilisé la peine capitale.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Découvrez les derniers trésors littéraires de l'année !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs