Repenser la notion de la grâce en recourant aux apports de l'anthropologie du don et de la reconnaissance, voilà l'ambition de cet ouvrage érudit et rigoureux. En s'appuyant sur les écrits de M. Hénaff pour l'anthropologie sociale et L.-M. Chauvet pour la théologie, l'auteur propose une contribution remarquable, a la fois étonnante dans la multitude de ses ramifications historiques, passionnante par la qualité de ses réflexions théoriques, et stimulante par l'intérêt des voies ouvertes, sociales, culturelles et politiques.
La réflexion s'appuie sur la comparaison avec le don cérémoniel des sociétés segmentaires et traditionnelles pour chercher a ressaisir la spécificité de la grâce chrétienne, notamment a travers l'étude de l'eucharistie. L'auteur entend également s'interroger sur la pertinence sociale et communautaire de ce « don chrétien », a la fois vertical et horizontal, dans les conditions de la société libérale moderne, individualiste et technique.
La richesse de la démonstration tient au croisement salutaire effectue entre les deux disciplines de la théologie et de la socio-anthropologie, qui chacune apportent un regard complémentaire sur l'objet considéré
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