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D'une humanité affective particulièrement intense, d'une réflexion forte sur l'origine contradictoire de la société humaine, l'oeuvre cinématographique de John Ford est l'incarnation concrète de l'essence même de la vie. Elle révèle en effet cette dernière comme étant fondamentalement renonciation, à savoir à la fois sacrifice, abnégation et résignation. Mais la renonciation ne signifie en aucune manière ici la pure négativité de la défaite ou de l'échec mais au contraire la transfiguration de la vie et du renoncement comme gloire et accomplissement victorieux. C'est cette essence vitale comme renonciation que Peter Bogdanovitch avait désigné sous la belle formule de Gloire dans la Défaite. Des Sacrifiés à La Prisonnière du Désert, du Massacre de Fort Apache à la Dernière Fanfare, l'oeuvre de John Ford n'est rien moins qu'une philosophie de la vie qui implique corrélativement une philosophie de l'art et du cinéma. Cet essai montre à cet égard que la renonciation est à la fois, chez Ford, un thème récurrent, une procédure formelle, une structure de déploiement filmique et l'élément permettant de définir le cinéma comme étant lui-même l'essence de l'art, l'art qui incarne au plus haut point d'intensité émotionnelle et affective l'essence même de la vie.
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