Saint-Tropez : Paradis perdu ou Sodome et Gomorrhe ? Depuis un siècle, le plus célèbre port de pêche du monde attire pêle-mêle artistes et campeurs, stars et boutiquiers. Le premier, Maupassant y arriva sur l'eau. Puis les néo-impressionnistes y créèrent une véritable Ecole de Saint-Tropez, indépendante et réunie sous le signe du pointillisme. Colette en fit la succursale méditerranéenne de Montparnasse, " où l'on retrouve tout ce qui sait tenir une plume ou un pinceau " : Picasso, Guitry, Cocteau, Fargue, Anaïs Nin... Après guerre, alors que Françoise Sagan, Juliette Gréco et Boris Vian en ont déjà fait Saint-Tropez-des-Prés, Dieu y crée la femme... et Brigitte Bardot. Depuis, le pèlerinage y est obligatoire pour tous, du beauf venu visiter la gendarmerie de De Funès, aux paparazzi traquant Ophélie Winter, du milliardaire en goguette au pickpocket du port. Mick Jagger s'y est marié, Paul McCartney y a passé son voyage de noces, Pink Floyd s'y est installé, Michel Berger y est mort, Johnny, les Chats Sauvages l'ont chantée, tout le monde l'a filmée, de {La Cage aux Folles} à {Saint-Tropez Blues}. C'est que, depuis un siècle, Saint-Tropez est devenue une capitale mondiale de la luxure qui lance jusqu'à Hollywood, Rio et Tokyo, modes et styles de vie, artistes et comportements. C'est cette folle histoire que nous raconte Yves Bigot.
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