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En s’y baladant, Vivian Gornick, nous fait découvrir le New-York où elle est née puis où elle a suivi ses études avant d’y enseigner l’anglais à l’université d’État et au Hunter College avant de devenir journaliste et écrivaine.
Tout en soliloquant, elle nous livre une large part autobiographique désordonnée via l’errance de ses pensées spontanées et pêle-mêle et à travers l’interaction de ses rencontres.
Au rythme de ses promenades, résonnent l’âme d’une femme qui s’explore, sa mémoire et ses ressentis concernant ses relations amicales, amoureuses, sexuelles, ses rencontres professionnelles, ses lectures et de nombreuses anecdotes qui donnent à réfléchir.
Elle capture et commente des bribes de conversations ou des scènes du quotidien dans un café, à la caisse d’un magasin, un hôpital, une maison de retraite, un musée ou autre endroit où ses pas la mènent au hasard des rues et de la vie.
Aussi, elle sait rendre une photo d’ambiance très réaliste de New-York après l’attentat terroriste de septembre 2001.
Féministe, elle sait décrire l’atmosphère de New-York à la fin des années 60/ début des années 70 avec l’avènement des mouvements pour la libération des femmes.
« A la fin du dix-neuvième siècle, plusieurs génies littéraires ont écrit de grands livres sur les femmes des temps modernes. (…) c’est ‘Femmes à part’ de George Gissing qui me parle le plus. (…) Son livre pose cette question : que doivent être les hommes et les femmes pour eux-mêmes, mais aussi les uns par rapport aux autres ? »
Les réflexions disparates et la description de quelques situations vécues par l’auteure propre compagne à sa solitude, sont souvent des miroirs inopinément tendus au lecteur.
« Quand j’ai eu soixante ans, c’est comme si on m’avait annoncé qu’il me restait six mois à vivre. (…) Autant il n’a pas été si compliqué d’arrêter de rêvasser, en revanche, comment affronter le présent quand on l’a fui pendant des années. (…) A l’époque, j’ai beaucoup pensé à l’expression ‘moments d’être’ de Virginia Woolf, parce que je n’en avais aucun. »
Réminiscence proche de la rêverie, le texte est généreux en anecdotes et connaissance littéraires.
Vivian Gornick rédige un émouvant et très bel hommage à Beckett en fin de livre par la voix d’un de ses amis, l’acteur John Dylan « qui a vécu toute sa vie en compagnie de Beckett ».
Dans la résonance de paroles empilées de la ville, c’est avec une voix érudite et riche d’une essence universelle, que ce livre nous donne rendez-vous avec une intéressante promenade de l’esprit.
«La Femme à part» de Vivian Gornick est un livre à part, protéiforme, signé par une intellectuelle à l'esprit sinueux mais capable de fulgurances. Autobiographie autant qu'essai sur les relations humaines et le sens de la vie, cette œuvre dresse aussi le portrait de New York et de ses habitants dans les années 1960-70. Il était temps qu'on la lise en France.
Avec le # Picabo River Book Club# dont le groupe initié par Léa Touch Book est sur FB, j'ai eu le plaisir de faire la connaissance d'une très grande dame américaine, Vivian Gornick. Journaliste et écrivain, Vivian Gornick née en 1935 est une enfant du Bronx dont le précédent livre attachement féroce raconte son enfance.
New-York est sa ville, New-York est sa vie, c'est le berceau de tous ses rêves de jeunesse et l'endroit où elle vit.
J'ai tout de suite aimé la manière dont Vivian Gornick m'a emmené dans ses pérégrinations au milieu de la foule où elle se sent libre et légère, anonyme et entière. Elle aime les gens de la rue, les marchands, les badauds , elle aime se fondre dans la multitude d'individus et se reconnaître étonnée dans les yeux d'un inconnu.
En se promenant dans les rues de New-York, Vivian Gornick raconte sa ville et se raconte, ses blessures d'enfance et le vide qui l'envahit quand elle se sent gagnée par le sentiment de perte hérité de sa mère.
Marcher dans New-York est le remède à son angoisse existentielle au même titre que ses études universitaires quand elle était plus jeune pour se démarquer de son sort.
Alors, telle une cinéaste ou une photographe, Vivian Gornick capte et engrange des conversations, des mots, des expressions, des mini scènes qui font de ce joyeux bazar la graine de nos folies.
La brièveté des rencontres et des échanges qui n'enlève en rien de leur intensité font le sel de la vie, de tout ce qui la rend vivante, drôle et fine observatrice du monde.
Ce n'est pas un roman ni un récit autobiographie, c'est plutôt un délicieux pêle-mêle d'anecdotes toniques et de souvenirs pas forcément nostalgiques mais insufflant plutôt un nouvel élan.
C'est un tourbillon de réflexions courtes où l'on passe du coq à l'âne, comme on passe de la 14ième rue à la 43ième avenue (c'est le rythme de la marche et de la réflexion qui donne le ton au texte) de l'amitié à l'amour et à l'émancipation féminine dans les années 70-80.
Sur ce qui nous construit ou nous empêche de grandir et d'être heureux comme l'épine que l'on a sous le pied.
C'est joyeux, tendre et mordant.
Foisonnant aussi en thèmes culturels.
J'ai apprécié les nombreuses références aux ouvrages littéraires, des photographes ou encore des comédies musicales qui font la renommée de New-York.
Je ne connais pas New-York mais depuis ce livre, j'adorerai suivre les pas de Madame Vivian Gornick et m'offrir une délicieuse pause dans un coffee shop tout en laissant mes idées vagabonder.
En attendant, j'ai bien envie de me plonger dans les photographies retro de Bérénice Abbott !
Merci aux éditions Rivages pour la traduction !
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