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La dialectique des stoïciens

Couverture du livre « La dialectique des stoïciens » de Jean-Baptiste Gourinat aux éditions Vrin
  • Date de parution :
  • Editeur : Vrin
  • EAN : 9782711613229
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Pendant cinq siècles, de 300 av. J.-C. jusqu'au crépuscule de Marc Aurèle, la philosophie stoïcienne domina la culture antique. Encore aujourd'hui, notre grammaire, nom logique et notre linguistique sont les héritières plus ou moins conscientes de l'une des trois parties de cette philosophie, la... Voir plus

Pendant cinq siècles, de 300 av. J.-C. jusqu'au crépuscule de Marc Aurèle, la philosophie stoïcienne domina la culture antique. Encore aujourd'hui, notre grammaire, nom logique et notre linguistique sont les héritières plus ou moins conscientes de l'une des trois parties de cette philosophie, la dialectique. Dès l'enfance, l'une de nos premières leçons de grammaire, la distinction du nom commun et du nom propre, était en fait une leçon de dialectique stoïcienne.
Nous parlons et nous pensons donc souvent en stoïciens, sans même nous en rendre compte. Si nous voulons comprendre pourquoi, nous nous heurtons à la disparition des textes fondateurs.
En effet, la dialectique stoïcienne dans sa forme classique fut l'oeuvre de Chrysippe (280-204 av. J.-C.), dont les 311 volumes qu'il écrivit sur cette question, notamment ses Recherches logiques, furent sans doute la plus extraordinaire somme de logique de l'Antiquité.
De cette oeuvre immense ne reste que quelques pages.
Ce livre est la première reconstruction synthétique de la dialectique stoïcienne dans son ensemble, car les études antérieures n'en ont souvent reconstruit que des parties. Son point de vue est en outre entièrement nouveau.
En effet, d'après les histoires de la philosophie, la dialectique a connu son heure de gloire avec Platon, a été - minimisée par Aristote avant de devenir un des " arts libéraux " de l'université médiévale et de renaître sous une autre forme dans l'idéalisme et le matérialisme allemands du XIXe siècle.
Ce sont les histoires de la logique qui nous apprennent que les stoïciens ont développé, un siècle après Aristote, la forme antique de la " logique des propositions ", complément de l'analytique d'Aristote.
En réalité, les stoïciens n'avaient pas une logique au sens moderne du terme, mais une dialectique, c'est-à-dire une technique de l'argumentation dialoguée. La conception complexe, à première vue multiple et équivoque de la dialectique stoïcienne reçoit ainsi un éclairage inédit, qui permet de comprendre son originalité et d'en réinterpréter la place dans l'ensemble du système.
Cela nous permet aussi de mieux comprendre le sens des disciplines qui en sont les héritières infidèles.

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