Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
T.Venin a eu la caisse:c'est une expression de l'écureuil?la classe ?chronique intéressante.
Une balade incisive et piquante dans l'histoire de l'alpinisme à travers 100 dates choisies en toute subjectivité par un jeune auteur éclairé et audacieux.
Que s'est-il passé le 27 avril 1336 sur le mont Ventoux ? Le 3 juin 1950 à l'Annapurna ? Le 27 janvier 2018 au Nanga Parbat ? A chaque fois, Thomas Vennin apporte une réponse piquante. Le jeune passionné d'alpinisme se balade à travers l'histoire en revisitant les moments décisifs avec humour, maniant joyeusement la métaphore cocasse ou l'allégorie absurde. Fantaisie ? Pas seulement, car le pas de côté permet de voir l'alpinisme sous un angle nouveau, décapé au vitriol des poncifs martiaux et virils qui lui collent encore trop souvent à la peau. Le rapprochement des dates fait apparaître des coïncidences surprenantes : l'Everest est baptisé en 1865, l'année où le Cervin est gravi ; en 1950, le Malabar Princess s'écrase sur le mont Blanc cinq mois jour pour jour après l'ascension victorieuse de l'Annapurna ; en 1970, Reinhold Messner revient seul du Nanga Parbat un mois après le succès collectif et cacophonique des Anglais dans la face sud de l'Annapurna. Et ainsi de suite...
Une lecture plaisir, une occasion de réviser ses classiques et de (re)découvrir des recoins cachés de l'histoire de l'alpinisme, éclairés par la curiosité légère de Thomas Vennin.
Un petit bijou d'humour. Les grandes dates de l'histoire de l'alpinisme vues d'un œil goguenard.
Dés le départ de l’escalade de ce livre, aucune platitude, on grimpe à flèche sur les crêtes de l’écriture et de l’esprit d’en haut ; bref, Thomas Vennin est un auteur qui a une plume « à doigts » car réussir à mettre en pâmoison un écureuil qui s’y connait autant en alpinisme qu’un escargot de plaine, excepté peut-être au temps jadis de la « cueillette des violettes dans les alpages », c’est forcément un tour de force.
De la genèse du montagnard à 8848 odyssée des chaînes de l’espace, c’est une montée en altitude entre grandes dates de l’alpinisme, les figures masculines et féminines qui ont su prendre de la hauteur, mais aussi ceux, moins glorieux, qui n’ont laissé que des empreintes amères, le tout avec une proéminence notoire : l’humour. Un humour à s’en décrocher les sommets !
Si certains noms ne sont pas inconnus (Frison-Roche, Mazeaud, Herzog, Bonatti), j’ai fait connaissance avec les vaillants Messner, Tabei, Rébuffet et son pull, Wiessner… sans oublier un Horace-Bénédict de Saussure qui, au XVIII° siècle, a inauguré les débuts de l’ascension du Mont-Blanc bien que quelques décennies plus tard ce sont des anglais avant-gardistes qui ont créé en 1857 un club alpin (les français ont attendu 1874), comme quoi le flegme britannique en prend un coup dans le versant !
Un document qui plaira forcément à tous les amants de la montagne mais aussi à ceux qui n’en n’ont jamais caressé la moindre croupe, à ceux qui aiment les circuits de l’extrême comme à ceux qui commencent à avoir le vertige dès qu’ils sont en haut d’un escabeau de trois marches (votre serviteur par exemple) parce que c’est une histoire entre l’homme et la terre, un hommage à ces tontons flingueurs des cimes et que ce sont des instants de lecture à biscuiter. Et à apprendre aussi.
Thomas Venin a eu la caisse pour réaliser cette performance de relater ces grandes heures, hélas parfois plus que sombres, de glorifier ces hommes et ces femmes voulant rejoindre le ciel en surmontant ce qui semble impossible et de montrer au grand public les efforts surhumains, les défis que se lance l’Homo Sapiens depuis des décennies face à cette merveille de la nature offerte par la danse tectonique : la montagne.
https://squirelito.blogspot.com/2019/06/une-noisette-un-livre-la-dent-du-piment.html
T.Venin a eu la caisse:c'est une expression de l'écureuil?la classe ?chronique intéressante.
Petit livre paru aux excellentes éditions Guérin/Paulsen qui retrace à travers 100 dates importantes une histoire de l'alpinisme.
Celle-ci débute par l'ascension solo la plus commentée de l'humanité, celle du mont Sinaï par Moïse, sans soutien logistique ni sponsor et en sandales, nous précise Thomas Vennin.
Le ton est donné, l'humour sera bien présent dans ces chroniques - en tout cas pour les moins dramatiques - qui présentent en quelques lignes, au plus quelques pages, les événements marquants de l'alpinisme mondial.
L'auteur avance par exemple – ce qui n'engage que quelques historiens – que la plus haute montagne de la planète fut baptisée Everest plutôt que Chomolungma à la suite d'un chifoumi de légende entre la reine Victoria et le dalaï-lama.
Les alpinistes ont un problème de «dernier grand problème». Dès que l'un est résolu, un autre surgit, expliquant cette compétition qui s'installe pour aller vers : toujours plus haut, toujours plus difficile, toujours plus loin.
Ainsi les grandes faces des Alpes, l'himalaya, les montagnes de tous les continents, sont gravis depuis des dizaines, voire des centaines d'années, dans toutes les conditions, avec ou sans oxygène, avec ou sans matériel lourd, avec plus ou moins de bonheur, laissant en chemin de nombreuses personnes tombées au champ d'honneur de cette quête des sommets.
Il y a du très connu, à commencer par la conquête de l'Everest en 1953 par les britanniques, bien décidés depuis les années vingt à être les premiers sur le toit du monde, la disparition de Mallory et Irvine en 1924 alimentant toujours le mystère sur leur réussite de l'époque.
Trois ans plus tôt, le 3 Juin 1950 exactement, les français avaient laissé ces mêmes britanniques «sur le cul » en décrochant la timbale du premier 8000 à l'Annapurna, y laissant au passage leur intégrité physique et faisant naître une polémique entre les protagonistes, Herzog en retirant toute la gloire et Lachenal l'oubli.
Les principales ascensions himalayennes sont évoquées avec leur lot de drames, au Nanga Parbat, au K2, et d'exploits comme le prodigieux solo d'Hermann Buhl pour atteindre le sommet du Nanga Parbat, «La montagne tueuse», au grand dam de son chef d'expédition.
L'auteur met l'accent sur les compétitions entre vedettes de l'alpinisme pour établir des records toujours plus impressionnants. A commencer par la course pour être le premier à gravir tous les 8000, remportée par Reinhold Messner, qui fut également le premier à l'Everest en solo, puis sans oxygène, ouvrant une nouvelle ère de la haute altitude.
Les grandes premières alpines sont également citées, avec le meilleur lorsque le grand Walter Bonatti place la barre très haut en réalisant un solo de six jours dans le pilier sud-ouest des Drus, et le pire : la déroute fatale pour plusieurs cordées dans le pilier du Frêney, le drame pour Vincendont et Henry dont la tentative de sauvetage sur les pentes du mont Blanc relayée par les médias tourne à la catastrophe, leur calvaire étant à l'origine de la création du fameux PGHM.
La redoutable face nord de l'Eiger ne peut être oubliée, elle qui s'est longtemps refusée jusqu'à la réussite allemande en 1938 après 3 jours d'efforts, à la grande joie d'un tristement célèbre moustachu. Ascension que refera le suisse Ueli Steck 77 ans plus tard en... 2 heures et 22 minutes.
Quelques dates plus anecdotiques, mais néanmoins marquantes, complètent ce catalogue chronologique, comme la création du premier club alpin par ... les anglais, les expéditions chinoises à l'Everest côté tibétain avec des centaines de grimpeurs pour la gloire du parti, l'ascension du mont Ventoux en 1336 (sans vélo), et d'autres ... pour arriver à 100 - j'ai fait confiance à l'auteur et n'ai pas compté.
Un ouvrage très intéressant pour la richesse d'informations, qui peut ouvrir des horizons à ceux qui voudraient approfondir certains sujets, un dernier chapitre Making-Of donnant les références nécessaires pour d'autres passionnantes lectures.
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Non, expression assez rare et possible que beaucoup d'alpinistes ne l'utilisent pas ou plus. Mais dans mes vieux souvenirs d'enfance quand je fréquentais des mordus de montagne "avoir la caisse" signifiait avoir de l'énergie à revendre