"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« On part innocemment en vacances et, avant même de s’en rendre compte, on n’a plus de patrie ».
« Avec un frisson, il avait repensé à cette parole prophétique de Heine : ce n’était qu’un prélude, là où on brûlait des livres, on finissait par brûler des gens ».
Ce que j'ai beaucoup apprécié dans ce roman c'est tout d'abord son sujet, l'époque délicate à traiter de manière subtile et l'atmosphère très particulière que l'auteur a réussi a re-créer sans trop en faire.
En ce qui concerne le style, le coté "huis clos" est tres anxiogène et le fait que la narration ne couvre que trois jours, lors de son "emprisonnement suisse", est très original.
Le choix d'un narrateur véritable figure historique est très intéressant et l'auteur parvient à aller au-delà de cette image de personnage public et de nous faire pénétrer dans son intimité. En effet, un point positif majeur de cette oeuvre est que la toile de fond historique de prend pas complètement le pas sur l'intimité de Mann, ses pensées, sa vie de famille et son ressenti personnel face à l'Histoire en marche
Je mets ce livre dans ma liste à lire... Je vous recommande Ostende 1936, un été avec Stefan Zweig. Les écrivains autrichiens et allemands qui se sont exilés, n'ont pas réussi à se faire entendre bien qu'ils aient rapporté les actes nazis qui se passaient déjà dans leurs pays.