Les personnels de l'éducation se vivent souvent comme peu associés aux décisions. La verticalité du pilotage, l'absence de concertation et une forme d'indifférence à la recherche d'adhésion du terrain constituent des reproches répétés vis-à-vis du niveau national, et suscitent de nombreuses crispations, voire du rejet des réformes.
Les auteurs se penchent sur les enjeux et les mythes structurants qui entourent la décision au sein de l'Éducation.
Ils observent la multiplication des termes et définitions pour désigner à la fois la construction de la décision, son appropriation et sa mise en oeuvre :
Pilotage, gouvernance, leadership partagé ou distribué, management collaboratif ou bienveillant. Ces termes relèvent de concepts dont les enjeux et l'assise scientifique ne constituent pas un corpus partagé par les acteurs.
En analysant l'articulation de l'action individuelle et des collectifs professionnels, ils analysent les conditions d'une décision démocratique, de nature à renforcer le contrat social et la confiance des membres de la communauté éducative en leur capacité d'agir.
Ces interrogations constituent pour les auteurs des pistes pour l'action. La crise du recrutement dans l'Éducation nationale comme la persistance des inégalités de destin scolaire obligent l'institution et les décideurs à tenir compte des nouvelles attentes des personnels, des parents et des élèves en les associant à la construction de la décision.
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