"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
États-Unis, 1791. Lavinia, jeune orpheline irlandaise, se retrouve domestique dans une plantation de tabac. Placée avec les esclaves noirs de la cuisine, sous la protection de Belle, la fille illégitime du maître, elle grandit dans la tendresse de cette nouvelle famille.
Cependant, Lavinia ne peut faire oublier la blancheur de sa peau : elle pénètre peu à peu dans l'univers de la grande maison et côtoie deux mondes que tout oppose. Jusqu'au jour où une histoire d'amour fait tout basculer. Le petit monde de la plantation est mis à feu et à sang, de dangereuses vérités sont dévoilées, des vies sont menacées.
1791, Lavinia est une petite fille de 7 ans qui se retrouve orpheline alors que ses parents ont tenté de migrer aux Etats Unis pour fuir la misère d'Irlande. Le propriétaire du bateau à bord duquel ils étaient décide de la garder et de la placer au sein des cuisines avec les esclaves. Dès lors, elle aura pour famille Belle, la cuisinière.
A la mort de la fille du domaine qui n'était âgée que de 5/6 ans, elle a la charge de veiller sur la maîtresse du domaine qui la prend pour sa défunte sœur Isabelle. Quelques temps après, elle partira à Williamsburg, chez la sœur de sa maitresse, pendant que cette dernière sera internée. Elle va apprendre à vivre telle une "blanche". Une histoire d'amour va à nouveau changer son destin.
C'est un beau roman, bien écrit que l'on a du mal à lâcher. Il traite de la condition des noirs au sein d'une propriété où le maître, met s'il use de son droit de cuissage, reste humain. Mais quand il n'est pas là, les contremaîtres ont tendance à user voire abuser de leur pouvoir.
Il nous parle aussi de l'abnégation des femmes, souvent considérées comme des objets et qui se doivent d'être telles qu'on souhaite qu'elles soient, et si elles se révoltent les conséquences seront à leur détriment. Malgré tout, ces femmes restent fortes, combatives et courageuses.
C'est un très bel hommage aux femmes
En 1791, Lavinia, une petite fille de six ans en provenance d’Irlande, voyage en direction de l’Amérique, avec ses parents et son frère Cardigan. Lorsqu’elle se retrouve orpheline sur le bateau, le Capitaine Pyke décide de la prendre en charge, ne sachant à qui la confier. Il la ramènera dans sa propriété où elle aidera les esclaves noirs à la cuisine.
Dès lors “Abinia” (c’est ainsi que les esclaves du domaine prononcent son prénom) sera en quelque sorte “adoptée” par les domestiques - auprès desquels elle trouvera amour et réconfort - et servira les maitres de la grande maison, tout en s’occupant des bébés des uns et des autres, sans distinction de couleur. Lavinia tentera vainement de retrouver son frère.
Le roman de Kathleen Grissom aborde une facette originale de cette période : où et comment trouver sa place lorsqu’on est une rousse irlandaise - ne faisant partie ni d’une classe sociale, ni de l’autre ?… Lavinia va grandir sans jamais vouloir faire de choix d’appartenance à aucun clan. Et devra finalement agir selon ses propres convictions morales et affectives. Les très nombreux protagonistes sont attachants (principalement Mama Mae, Papa George, Oncle Jacob, Belle, Ben, Fanny, Beattie, Sukey, Lucy, Jamie …) Les maitres blancs capables du meilleur comme du pire …
Le déroulement de l’histoire n’est pas mièvre et plutôt réaliste. Un très bon moment de littérature qui me donne définitivement envie de lire la suite (eh oui, il y a une suite !)
Je suis toujours nostalgique lorsque je sors de ce genre de lecture. Rien que le titre et la couverture de ce roman qui est sorti le 7 avril 2016 chez Pocket, me font savoir que je vais me passionner pour cette histoire.
Une saga incroyable où chaque passage donne l'impression que Kathleen Grissom a vécu cette période: un clin d'oeil à la réalité que vous comprendrez lorsque vous tournerez la dernière page de cette sublime histoire pour découvrir les remerciements de l'auteure...
Une avalanche de sentiments qui vous déferle dessus au fur et à mesure de votre avancé dans la découverte de Lavinia et des extraordinaires personnes qui vont l'accueillir. Une époque difficile, cruelle, certes, mais également pleine d'amour, de loyauté, de pardon...
Un roman dont les personnages vous marquent par leur profondeur, car l'auteure ne les caricature pas dans leur façon de s'exprimer, elle leur donne juste cette touche d'accent et de familiarité qui les rend tellement attachants.
J'ai souffert et sourit en même temps que cette famille pas comme les autres, dans une période de l'histoire où chaque jour représentait un jour de plus à survivre pour le peuple noir, asservi par les blancs.
Lavinia, jeune blanche au milieu de tous ces noirs nous prouve que la couleur de peau est en réalité dans la tête, qu'un enfant ne vient pas au monde avec la haine ou la peur de l'autre, son coeur ne voit pas la différence de couleur...
De l'emotion
Roman à deux voix, celle de Lavinia et celle de Belle, l'une blanche a 7 ans lorsque débute l'histoire, et l'autre métisse a 18 ans et est la fille cachée du maître. L'une est servante et l'autre esclave. Lavinia a 9 ans lorsqu'elle commence à prendre conscience qu'il y a une vie tracée en noir et une en blanc.
Au fil des années, nous allons évoluer à "Tall Oaks", une plantation de tabac, dans le sud de la Virginie, et découvrir cet univers, fait de souffrances, de labeurs, d'injustices, de brimades, de soumission, de mort, de quelques petits bonheurs aussi brefs qu'un fétu de paille.
L'auteure Kathleen Grisson nous emporte dans un tourbillon de sensations et d'émotions, notre cœur va vers ces êtres opprimés, privés de liberté, parce que noirs, et notre haine vers ces maîtres cruels et tout puissants, parce que blancs.
Un livre impossible à lâcher, addictif, avec une écriture magnifique et des portraits de femmes fortes et touchantes.
Eblouissant et émouvant, à lire absolument..
Merci avant tout aux Editions Charleston de m'avoir permise de lire ce livre.
Merci également à ma sœur de me l'avoir conseillé.
Ce livre est bouleversant, émouvant, fort de par son sujet, de part ces mots, ses événements. Il nous permet d'en apprendre également sur l'histoire de l'esclavages et toutes les horreurs qui vont avec : abus, violence, viol...
Tous les personnages sont attachants et ont une importance tout au long du livre. Celui-ci est écrit par chapitre alternés par la pensée et le ressentit de Labinia (jeune fille de 7 ans blanche qui a perdu ses parents enfants) et d'autre part par celle de Belle (une esclave métisse de 18 ans).
D'habitude ce genre de livre est vu du côté des blancs, j'ai aimé ce livre aussi parce que cette fois on voit aussi du point de vue des esclaves.
Beaucoup de sentiments se sont mêlés à moi tout au long du livre : injustices, les souffrances, les privations vécues par ces personnes et aussi l'espoir, l'amour et l'entraide.
Une histoire forte, intense en émotion et dont parfois (même souvent) je n'ai pu retenir mes larmes.
J'ai eu du mal à lâcher ce livre et j'en suis d'ailleurs triste de l'avoir fini.
Un énorme coup de cœur pour ce livre que je conseille vivement à tout le monde et pour tous les âges.
Une belle histoire comme je les aime avec des personnages attachants et un contexte historique qui me touche.
Le genre de livre que je regrette de fermer une fois fini et de quitter les personnages.
S’il y a une chose que j’apprécie particulièrement, en ouvrant un roman, c’est de me retrouver plongée dans une scène sans explication, qui prend tout son sens au fur et à mesure de la lecture, et que l’on redécouvre à la fin… C’est ainsi que débute notre rencontre avec Lavinia, sans plus d’explications. Autant vous dire que j’étais séduite dès le départ…
Dès les premières pages, Lavinia est un personnage attachant, très mature et enfantine à la fois. Son bon cœur nous est communicatif, et nous nous prenons d’affection pour elle. J’ai par moments été dérangée par sa façon de s’exprimer : c’est la Lavinia des dernières pages qui prend la parole sur un ton soutenu, et non pas la jeune enfant que l’on rencontre au début. Mais une fois la frontière de la langue dépassée, la diégèse prend le dessus.
Les chapitres narrés par Lavinia alternent avec le point de vue de Belle. La distinction est clairement établie, non seulement par le titre qui le rappelle, mais également par le style et le vocabulaire, plus fleuri chez Lavinia, plus pauvre chez Belle. Ces deux narrations nous permettent de percevoir la même réalité à travers deux personnages différents, et par moments, nous apportent des détails supplémentaires, qui rendent d’autant plus tragiques les aventures de nos protagonistes.
L’histoire qui nous est contée n’est pas seulement celle de Lavinia. C’est aussi celle de Mama Mae, Belle, George, Ben, Mme Martha, le capitaine, Marshall, Sally, Will Stephens, Sukey, Campbell, Dory, Jaime, Elly, et tous les autres… Les personnages sont multiples, mais tous plus touchants les uns que les autres.
La vie que l’on nous retrace est empreinte d’une époque passionnante, la fin du dix-huitième et le début du dix-neuvième, siècles esclavagistes tous deux. Des destins extraordinaires, des quotidiens incroyables, des conditions de vie bien éloignées des nôtres.
Pretty Books avait comparé ce roman à La Couleur des sentiments, et je comprends ce rapprochement que je partage. Il est vrai que la thématique de la ségrégation raciale est la même, bien qu’elle soit traitée de manière radicalement différente. Les époques bien distinctes en sont très certainement à l’origine. Néanmoins, ces deux œuvres ont en commun la même peinture sociale d’une réalité difficile, méconnue, mais qui mérite d’être mise à l’honneur.
Avec quels mots vous confier à quel point j’ai adoré cette histoire de bout en bout ? J’ai pris mon temps pour la savourer, je l’ai lue à petite dose, j’en ai profité. J’ai eu un véritable coup de cœur pour ces personnages si émouvants, cette famille qui est devenue la mienne pendant quelques 400 pages.
J’ai été désespérée avec Lavinia, horrifiée par ses erreurs et le mauvais tournant qu’a pris sa vie, mais émue de sa chance et de l’amour inconditionnel qu’elle portait aux siens. Je partage avec elle cet instinct maternel, cet amour inconditionnel pour les gens qui ont croisé son chemin et marqué sa vie d’une manière positive. Mais il n’y a pas que Lavinia… car chacun des autres personnages m’a renversé le cœur d’une manière irréversible, qui marquera profondément ma petite vie de lectrice, et qui me poursuivra longtemps.
En conclusion
La Colline aux esclaves est l’un de ces magnifiques romans qu’il nous est impossible d’oublier. L’une de ces histoires qui vous transperce le cœur, et qui, une fois finie, vous hante encore et toujours. Comme si vous connaissiez intimement chacun des personnages dont vous avez partagé l’histoire pendant quelques pages. En un mot comme en cent : bouleversant.
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