80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
En mai 2011, une foule s'installe sur la place de La Puerta del Sol à Madrid, important en Europe une forme d'action issue des Printemps arabes. Les protestataires y érigent un campement complexe qui fonctionne comme une ville miniature.
Celui-ci accueille des espaces dédiés aux repas, à la lecture, au soin, à la garde des enfants et au repos. Les activités sont réalisées bénévolement, et les matériaux collectés ou donnés gratuitement. Les liens entre les individus sont régis par des affinités et des affects, et l'argent ne joue aucun rôle.
Les décisions ne sont plus confiées à des représentants mais prises collectivement au sein d'une assemblée et diverses commissions prennent en charge les questions pragmatiques.
Partout, surgit la parole, que ce soit oralement lors de longues réunions ou sous la forme visuelle d'affiches et de banderoles auto-produites.
Ce livre revient sur cet épisode contestataire en s'attachant à ses dimensions esthétiques et utopiques. Il montre comment les formes artistiques peuvent fournir un langage pour exprimer le désir de changement collectif, la possibilité d'utiliser d'autres voies et moyens pour relever le défi de vivre ensemble et d'habiter un espace commun.
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