Des voyages littéraires étonnants et palpitants à travers les siècles
Juillet 1794. Thermidor an II. Idole encensée du club des Jacobins, orateur acclamé de la Convention, inspirateur du redoutable Comité de salut public, Robespierre est à l'apogée de son pouvoir. En deux ans, il a tout conquis ; en trois jours, il va tout perdre.
Avec tout le talent narratif qui l'a rendu célèbre, Jacques Ravenne raconte la chute d'un homme et la fin d'un régime dans un récit à suspense où, à chaque page, la réalité dépasse la fiction.
Le roman vrai du crépuscule de la révolution.
Des voyages littéraires étonnants et palpitants à travers les siècles
Face à la corruption des Constituants, surtout à leur désinvolture à l'égard du danger contre-révolutionnaire Robespierre surnommé " l'Incorruptible" apparut comme le symbole de la rigueur et de l'intégrité morale. Il a surtout compris qu'il ne fallait pas bâtir la nation sur une minorité aisée, mais sur les valeurs et l'enthousiasme du petit peuple, et sa politique s'appuie sur la gauche démocratique ...Lorsque le 9 thermidor Robespierre fut empêché de parler, et qu'il se sentit perdu, il ne put que dire: << Les brigands triomphent...>> des mots révélant combien le point de vue moral l'emportait sur tout autre, pour lui dans l'analyse d'une situation politique. Un bon livre détaillé, mettant sa contribution sur l'un des acteurs principaux de la révolution française.
http://encreenpapier.canalblog.com/archives/2020/04/26/38230825.html
Une fois n'est pas coutume je parlerai sur ce blog d'histoire et d'actu d'un roman historique, mais pas n'importe lequel, je parlerai d'un roman vrai. Car avec ce livre, Jacques Ravenne a su mettre magnifiquement en avant l'agitation et la tension des derniers jours de Robespierre. Tout en remettant chaque acteur dans son rôle et probablement sa psychologie.
J'ignore si des romans sur la Révolution il en existe beaucoup et j'ignore leur valeur, mais si vous devez commencer par un, commencez par lui. D'une part parce qu'il est très bien écrit, accessible à tous, les évènements et les portraits sont bien ajustés pour capter l'intérêt du lecteur. Et d'autre part parce qu'il est bien renseigné, bien approfondi, afin de rendre aux lecteurs tout l'enjeu et l'esprit de cet énième basculement de la Révolution française.
Vous qui commencerez ce livre, ne soyez donc pas étonnés de lire des petits passages antérieurs à ces trois jours, comme les massacres de Lyon, les noyades de Nantes, l'affaire Hébert, la fête de l'être suprême, etc., car tout ceci sert l'histoire et la compréhension du moment. En même temps bien entendu que la psychologie des grands personnages approchée ici afin de bien comprendre la pression qui pesait sur eux par la peur de la guillotine, la peur de Robespierre et de son équipe, la peur d'une justice paranoïaque qui voit des complots de partout.
Mais outre cette tension psychologique des grands personnages que l'auteur a pris le temps de fouiller et d'installer (je reparlerai de Robespierre plus bas), outre la description du fonctionnement inique du tribunal révolutionnaire et de la Terreur, un autre atout du livre réside dans le fait que Jacques Ravenne a pris le temps de s'attarder sur le peuple. le peuple parisien notamment. Ce peuple parisien qui a faim, qui voit l'emprisonnement de la société, qui crève toujours de misère malgré la fin de l'Ancien Régime et qui subit en plus le tribunal révolutionnaire et ses excès. Aborder le peuple, c'est bien sûr sentir sa température, lui accorder une part dans la Révolution, mais ce point non négligeable à l'intrigue et à l'ambiance montrera surtout pourquoi Robespierre l'adulé deviendra Robespierre le tyran.
Néanmoins l'auteur ne fera pas oublier non plus cette autre partie de Paris qui le soutient. Et ça c'est encore un avantage du livre : nous n'avons pas ici qu'une seule version de la Révolution. On n'a pas ce côté bon ou mauvais de la Révolution que l'histoire a forgé. On n'a pas non plus Robespierre le gentil, Robespierre le méchant. On a seulement l'instant présent sans ajout historiographique. En tout cas, je n'ai pas eu l'impression que l'écrivain de ces pages c'était laissé influencer par l'Histoire et eu tenté d'effacer ce qui pouvait être effacé afin de coller avec le titre : La Chute. Et ceci est pour moi surtout visible dans le traitement de Robespierre Maximilien dit l'Incorruptible, étant donné que le personnage est ambivalent.
Que ça soit clair, pour moi Robespierre fut et restera un personnage abject, et ceci malgré mon prof Marc Belissa qui a tenté dans son séminaire de le rendre un peu plus sympathique. Pourtant la manière dont il est abordé dans ce livre, à défaut de modifier mon opinion me l'a rendu plus concret et donc plus éloigné de l'image que l'histoire lui à façonner. Il me l'a rendu plus proche de la réalité que le mec qu'on peut imaginer derrière un bureau en train de choisir ses prochaines têtes. Et tout ceci a été rendu possible, car ici Robespierre a des remords, des questionnements, des doutes sur ses actions, du découragement face à certaines incompréhensions comme la fête de l'être suprême que le peuple ne comprend pas par exemple. Comme vous le voyez, on est loin de l'homme monstrueux que l'histoire a laissé, et on peut féliciter l'auteur d'avoir dépassé cette image pour se rapprocher sans doute d'avantage de la réalité. Même si elle n'est probablement pas la réalité entière. N'oubliez pas c'est un roman, inventer et mettre du faux c'est permis.
Mais en tout cas, ne vous attendez pas à trouver ici un monstre dont chacun de ses cheveux porte un crime ou un Jésus bis comme les robespierristes ont pu parfois le voir.
Bref ! Quand j'ai ouvert le livre pour être franche je ne m'attendais vraiment pas à apprécier à ce point ce roman, finalement mon intuition était mauvaise car j'ai apprécié grandement.
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