80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
« Comment ne pas rater sa vie, lorsque, à la différence du commun des mortels, qui sont tombés dans le temps, on atteint un degré supplémentaire d'errance, par la chute du temps ?... C'est la marque particulière du destin de Cioran, de son propre aveu, qui n'a eu de cesse de creuser, avec une patience désespérée, cet inénarrable drame personnel. Et comment ne pas savourer le ratage brillant de sa vie, alors que nous sommes si nombreux à connaître la bonne fortune de la banalité. Passer à côté de l'échec, en rasant les murs de la chance et en restant à l'abri de tout défi majeur, ou bien profiter de l'aubaine et toucher le fin fond de l'être, quitte à échouer aux yeux de la majorité... Entre les deux extrêmes, il y a certes une bonne plage de confort et de satisfaction disciplinée, à chacun de choisir sa voie.... » « Quelque part, on rêve tous d'indistinction première, de ce cocon maternel à l'échelle de l'univers dont on n'avait pas envie de descendre, qu'on n'aurait pas dû quitter pour se lancer dans une aventure improbable. À sa façon, tordue, à rebours, oblique, Cioran a toujours déploré l'unité perdue de l'être, cette fragmentation ontologique induite par la création, cet arrachement au sommeil de Dieu. Le magma originaire, qui promène oisivement ses multiformes indécises, se voit infliger un signe inquiétant, celui de l'inconnu perturbateur - le X... » Extrait de La chance de l'échec.
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