"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Voici l'histoire de la cellule terroriste qui a organisé l'assassinat de 130 personnes au Bataclan, sur des terrasses de cafés parisiens et devant le Stade de France, le 13 novembre 2015.
Abdelhamid Abaaoud, djihadiste belge membre de l'État islamique, est l'un des responsables de cette cellule. Plusieurs mois avant les attentats, il est identifié comme une menace importante par les services de renseignements. S'engage alors une course contre la montre pour tenter de le localiser, de le neutraliser et d'intercepter ses commandos.
Dans cette reconstitution extrêmement documentée, le journaliste Soren Seelow raconte l'histoire de cette traque et retrace, jour après jour, la préparation de ces attentats, depuis leur conception en Syrie jusqu'à l'infiltration des terroristes en Europe. On y découvre l'impuissance des services de renseignements français et européens face à la détermination de l'État islamique. Après les attentats de Paris, cette cellule frappera de nouveau à Bruxelles le 22 mars 2016.
Élaborée à partir de dossiers judiciaires, d'écoutes téléphoniques, de photos, de notes des services de renseignements français et de rapports confidentiels belges, cette enquête approfondie nous permet de mieux comprendre comment cette tragédie a été possible.
Ouvrir cette bande dessinée c’est plonger dans une histoire récente. Comme le précise très bien l’avant propos, rétablissant ce qui est de l’ordre de la fiction et ce qui provient d’archives, cette bande dessinée est construite sur le réel qu’il s’agisse des paroles, des photographies et des actions. La fiction, via le personnage de Charles, permet d’ouvrir le propos et de combler les silences de l’Histoire, aussi récente soit-elle. Les mots sont pesés, les dessins sont clairs. La construction narrative de la BD est très fluide malgré la densité des informations et des personnages. Le lecteur comprend facilement ce qui fait partie du contexte et de la datation, ce qui relève des dossiers judiciaires. Il est même précisé que certains dessins sont des reprises de photographies existantes ou de vidéos diffusées par les terroristes. A l’image des procès et des compte rendus faits, cette BD tente de réunir le maximum de pièces à ce puzzle, pour mieux en montrer l’étendue. On voit les mois défiler, on explore les territoires concernés. Face à la toile d’araignée vertigineuse qu’ils dressent, les auteurs gardent leur précision. La rigueur du récit facilite la compréhension et la lecture. Au-delà des émotions forcément présentes bien que les auteurs n’appuient jamais dessus (aucune mise en scène sensationnelle), ce livre dissèque tout le processus terroriste et rattache à notre réalité les comportements, les peurs et les obsessions de cette cellule. Quand la réalité ne peut répondre à certaines questions alors la fiction émet des hypothèses. Là encore, les auteurs font preuve d’attention et de vigilance. Avec cet esprit, ils signent une bande dessinée foisonnante d’informations, exemplaire dans sa mise en scène documentaire et courageuse dans la manière de regarder la réalité en face.
La cellule Enquête sur les attentats du 13 novembre 2015.
Au cours de l'année 2015, une course contre la montre, s'est engagée entre les services de renseignements et une cellule terroriste décidée à frapper Paris.
C'est cette histoire que vous lirez dans cet ouvrage La cellule. Une bande dessinée qui ne vous laissera comme moi, je vous l'assure, indifférent. Nous nous souvenons tous de cette année 2015. Ouverte dès le 7 janvier par l'attentat contre Charlie-Hebdo. Attentat terroriste, suivi le 8 par la fusillade à Montrouge puis le 9 par les prises d'otages au magasin Hyper cacher de la Porte de Vincennes et l' imprimerie à Dammartin-en-Goël. Attentats qui se poursuivront les mois suivants jusqu'au 13 novembre ou plusieurs commandos terroristes mettent à feu et à sang Paris avec les attaques au Bataclan, à l'entrée du stade de France, aux terrasses des café parisiens, faisant 130 morts et 413 blessés dont 99 grièvement.
Plusieurs mois avant ces attentats le djihadiste belge Abdelhamid Abaaoud est identifié comme l'un des responsables de cette cellule terroriste, pilotée par l’État islamique.
Alors que cette année se déroule le procès hors norme du commando responsable des attentats du novembre, cette bande dessinée La cellule, élaborée à partir des dossiers judiciaires, d'écoutes téléphoniques, de photos, de notes des services de renseignements Français, de rapports confidentiels Belges, approfondi ce que fut cette enquête.Nous permet de mieux comprendre pourquoi ces tragédies ont été rendues possibles.
Au jour le jour, mois après mois, c'est cette enquête ultra-réaliste par des dessins, des reproductions de photographie, de dossiers , de fiches de renseignements, écrite par Soren Seelow journaliste au Monde , Kévin Jackson, directeur d'études au Centre d'Analyse du Terrorisme et dessiné par Nicolas Otero, que je vous invite instamment à découvrir. Au fil des planches ce sont des individus pétris de haine envers les français que vous verrez, dans leur intimité, sur les camps d’entraînement sur les réseaux lors d'action de repérage, de propagande.
Vous les suivrez, traversant les frontières des différents pays sous de fausses identités, en changeant d'identité comme l'on dit, comme l'on change de chemise. Vous serez Vous serez en prise directe à leur extrême violence, à leur cynisme , profitant des flux migratoires vers l'Europe pour s'infiltrer au cœur de leurs cibles.
Vous lirez avec stupeur, les failles des services de renseignements, leur absence de dialogue, de coordination qui vous laisseront comme moi, sans voix. Comment comprendre et justifier l’inacceptable de ses situations ; pourquoi les services de renseignements, bien qu'alertés par le Juge Trévidic de l'imminence de ces attentats comme rapporté en exclusivité sur Paris-Match du 1er au 7 octobre, ont été incapables de les stopper à temps, faute de personnels, faute de méthode, faute de coopération.
Avec Charles, personnage de fiction enquêteur à la Direction générale de la sécurité intérieure , (DGSI) inventé à partir d’éléments factuels pour incarner le travail des services de lutte contre le terrorisme vous serez au cœur de cette enquête : de la prison d' Heinsberg en passant par le califat lors de l'hiver et printemps 2015 chapitre 2, l'infiltration été 2015, chapitre 3, la terreur chapitre 4, la réplique Hiver 2015-2016.
Vous découvrirez en fin de cet ouvrage, La cellule : le nom de toutes les victimes de ces attaques répertoriés par date et lieux de commission des attentats. Un organigramme de la cellule des attentats du 13 novembre 2015, présentant les 20 personnes jugées au procès des attentats du 13 novembre, ainsi que les terroristes décédés, ceux présumés morts en Syrie, jugés par contumace . (Tous les accusés étant présumés innocents jusqu'au verdict.) La bibliographie de documentation officielle, d'ouvrages, d'articles de presse recensés qui vous permettra d'approfondir vos connaissances sur cette cellule. La cellule est un ouvrage de bande dessinée de très grande qualité. Il permet à chacun de s' approprier en quelque sorte, ces enquêtes nationales et internationales, de prendre connaissance des instants où du président e la République aux forces de sécurité chacun a dû composer ou réagir sur ces attaques protéiformes. Un éclairage indispensable au terme d'une instruction d' un million de pages en 452 tomes. Bien à vous.
Les attentats de 2015 en France ont profondément marqué.... Charlie Hebdo en janvier, les attentats du 13 novembre, l'horreur, la stupeur, l'incompréhension. Le roman graphique La Cellule, écrit à partir de dossiers judiciaires, de transcriptions d'écoutes téléphoniques, de notes de service de la DGSE et de documents confidentiels, retrace le parcours des djihadistes qui ont perpétré ces actes monstrueux. On remonte le fil de ces mois où la logistique s'est mise en place, les hommes recrutés et entrainés. On découvre l'impuissance et le manque de moyens des services secrets.
Ce roman se lit d'une traite, le graphisme comme le fil narratif sont de très grande qualité. On s'achemine vers l'inexorable et la gorge nouée, on suit ces hommes que rien ne pourra arrêter. Une lecture difficile mais absolument nécessaire.
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