"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un livre majeur qui dit l'urgence de repenser notre modèle de société. Et qui dit également l'urgence de réintégrer l'économie, aujourd'hui étalon de la démesure du monde, dans des ensembles plus vastes, ceux de l'homme et de la biosphère.
Comme les civilisations, les paradigmes sont mortels. Et la rupture contemporaine que nous qualifions de crise, représente la faillite d'un mode d'organisation et de régulations de nos systèmes économiques. Tout paradigme a pour objet de rendre compte du monde réel dans lequel il se développe. Or depuis 50 ans les données du jeu économique ont considérablement évolué : avec le développement de l'informationnel le monde apparaît comme une unité vécue en temps réel, les limites de la capacité de charge de la nature ont été largement franchie, enfin l'économie fondée sur une logique de lutte contre la rareté, découvre les questions du " trop " et de la " mal répartition ", l'invitant à repenser les conventions fondatrices sur lesquelles elle s'est édifiée.
C'est aujourd'hui au niveau de la biosphère qu'il convient de se situer. Donc de passer d'un paradigme mécaniste à un paradigme du vivant. Et comme il est une pluralité de niveaux d'organisation du vivant, des atomes et molécules constituant la cellule jusqu'au cosmos, qui chacun corresponde à une fonction, il devrait y avoir une pluralité d'économies ou économies plurielles qui chacune corresponde à certaines finalités. Ainsi on ne peut plus aujourd'hui faire de l'économie marchande la seule mesure de tous les biens.
Par exemple des activités de nature éminemment collectives (santé, éducation, culture, banques.), puisqu'elles rejaillissent sur l'intérêt général doivent être contrôlées par l'autorité publique.
René passet montre magistralement dans ce livre le passage obligé que nous devons traverser d'une économie ou société de marché unique à des économies plurielles , privées, publiques, solidaires ou sociales.
Bref remettre la biosphère et l'homme au centre de notre manière de " gérer " le monde.
" A ceux qui - au regard des dogmes actuels- y verraient une certaine forme d'irréalisme, on répondra qu'il est 2 façons d'en faire la lecture. Si on considère le schéma qui en découle comme une sorte de vêtement en " prêt à porter " destiné à se substituer d'un seul coup à une défroque usagée, alors cette accusation se trouve fondée. Mais on peut y voir aussi le décryptage d'un tournant majeur de l'évolution du monde et une tentative de balisage des voies dans lesquelles il s'agit d'orienter son organisation et sa gestion économique. Le présent s'inscrit alors dans la perspective des forces longues qui le portent et d'un avenir que chaque décision doit, au jour le jour, continuer à édifier. Cependant pour être resté trop longtemps sourds aux avertissements, le monde n'a plus de temps à perdre.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !