Ce projet fait synthèse de presqu'un siècle qui mérite d'être examiné dans son intégralité car c'est notamment dans la succession des époques et des ruptures historiques que l'aspiration à l'européanisation bulgare peut être le mieux appréciée. L'étude se penche sur trois périodes transitoires révélatrices de la dynamique des évènements : l'entre-deux-guerres, la transition vers le communisme et la transition vers la démocratie. L'analyse met au jour des phénomènes pertinents qui ressortent de la confrontation des époques : le rapport entre l'européanisation et la problématique identitaire, la continuité des représentations de l'« Europe » dans la discontinuité historique, les tensions et les dichotomies qui traversent la société et la culture bulgares. Le processus marque une intensité variable depuis le début du XXe siècle et prend une acuité particulière à l'approche de l'adhésion à l'UE. Révélatrice et porteuse de réponses concernant plusieurs phénomènes sociaux, cette problématique est dénouée à travers l'analyse du discours des intellectuels apportant un éclairage nouveau à la question de l'européanisation en Bulgarie, « élément fondateur de la culture nationale moderne ».
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