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Affronter la nuit est probablement le premier vertige initiatique d'un enfant. Les contours familiers de la chambre se dissipent dans les ténèbres, la figure rassurante de la mère disparaît derrière la porte et se retire aux confins du couloir. L'espace et le temps se brouillent, se dilatent, propices aux métamorphoses. La nuit devient le théâtre où les valeurs positives du jour s'inversent, où le sentiment de sécurité fait place à la crainte de l'abandon, où les forces de destruction s'incarnent. La nuit semble ne jamais devoir finir.
En s'inspirant de la tradition des contes, L'Enfant et la Nuit développe l'idée de ce combat spirituel, l'épreuve de «? la nuit obscure », qui s'ouvre sur le thème de la mère absente. Celle-ci est malade et repose à l'autre bout du couloir. Réfugiés dans leur chambre, les enfants associent la peur de la disparition au règne des ténèbres. Virgile promet à sa petite soeur de traverser la nuit et de ramener le jour. Cette quête héroïque va le confronter au double négatif de la mère, Noctilia, qui aspire à la beauté éternelle. Le secret de son apparence provient de la douleur et des larmes d'enfant. Virgile résistera aux séductions du désenchantement (un scientifique véreux, un chasseur de rêves, un clown tragique, qui sont autant de figures de « faux-pères ») et accomplira sa promesse. Il triomphera de la nuit en ressuscitant la joie par l'onirisme et le rire.
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