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Kepler La physique céleste : Autour de l'Astronomia Nova (1609)

Couverture du livre « Kepler La physique céleste : Autour de l'Astronomia Nova (1609) » de Roudet Nicolas aux éditions Belles Lettres
  • Nombre de pages : 360
  • Collection : (-)
  • Genre : (-)
  • Thème : Epistémologie
  • Prix littéraire(s) : (-)
Résumé:

Comme le De Revolutionibus de Nicolas Copernic (1543), l'Astonomia Nova de Johannes Kepler (1609) est un livre sans fioritures, écrit pour les seuls mathématiciens. En plus d'une technicité déjà assez rébarbative, l'ouvrage n'épargne au lecteur aucun détail d'une recherche émaillée de revers de... Voir plus

Comme le De Revolutionibus de Nicolas Copernic (1543), l'Astonomia Nova de Johannes Kepler (1609) est un livre sans fioritures, écrit pour les seuls mathématiciens. En plus d'une technicité déjà assez rébarbative, l'ouvrage n'épargne au lecteur aucun détail d'une recherche émaillée de revers de fortune et d'hypothèses sans lendemain. Mais ceux qui ont eu le courage de le lire ont pu être les témoins d'une victoire inouïe, et d'une mutation radicale de la science astronomique devenue « physique céleste ». Tous les mouvements célestes sont désormais démontrés par leur cause physique : une vertu motrice émanée du soleil, coeur et vrai centre du monde. L'Astronomia Nova assure donc le triomphe de la théorie copernicienne, contre Aristote, Ptolémée, Tycho Brahé et d'autres. Elle va même plus loin : en renonçant au principe du mouvement circulaire uniforme - la première des deux lois découvertes dans cet ouvrage définit la trajectoire elliptique des planètes -, elle ouvre un horizon nouveau à ce qu'on appellera bientôt la « mécanique céleste ».
Toutes les contributions réunies dans ce volume concourent à jeter un éclairage nouveau sur une oeuvre qui a aussi contribué à redéfinir les critères de la scientificité et l'objet même du savoir à l'époque moderne : en ruinant la théorie aristotélicienne des moteurs célestes, l'Astronomia nova a porté un coup fatal à la définition traditionnelle de la métaphysique, en sa dimension thé(i)ologique, comme science des substances immobiles et séparées. C'est dire qu'en dépit d'un propos à la fois très technique et circonscrit, l'oeuvre de l'astronome impérial a ébranlé les bases sur lesquelles reposait tout l'édifice du savoir au seuil de l'époque moderne. Au-delà de son public savant et mathématicien, l'oeuvre intéresse donc - ou devrait intéresser - tous ceux qui veulent savoir ce que c'est que savoir.Édouard Mehl, ancien élève de l'École Normale Supérieure (Fontenay-Saint-Cloud), est maître conférences à l'Université de Strasbourg.

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