Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Piètre stratège, piètre tacticien, d'une nocivité vibrionnante, l'homme s'aliénera alors définitivement la sympathie de ses alliés naturels. Il ne devra sa survie qu'à la protection de l'Union soviétique qui pensera compenser par la Libye la défection de l'Égypte post-nassérienne, à la vigilance des services de renseignements est-allemands qui déjoueront de nombreuses tentatives de coup d'État fomentés contre lui, ainsi qu'à celle des aviateurs nord-coréens et syriens qui assureront une protection permanente de son espace aérien.
La guerre verbale aura été la seule guerre qu'il aura véritablement menée. L'homme avait en effet développé une phraséologie outrageusement polémique dans le souci d'accréditer l'idée qu'il menait l'avant-garde du combat contre «l'impérialisme américain» et faire oublier ainsi ses connexions antérieures anglo-saxonnes. En se faisant le héraut de la cause nationale arabe, Kadhafi usait, ainsi que ses médias, d'une terminologie à telle point outrancière que la population avait peine parfois à la décoder.
Se piquant de culture, le «Guide suprême de la Révolution libyenne» édictera son Livre Vert, un condensé de théories contradictoires glanées de l'air du temps qui se présentait comme une sorte de «Troisième théorie universelle». Offert gracieusement à toute personne de passage en Libye ou en rapport avec ce pays, une formalité obligée, cet ouvrage se proposait d'instaurer un socialisme sans socialistes, une démocratie sans démocrates et un pouvoir populaire sans peuple. La «populocratie» «Jamahiriya» qui lui a tenu lieu de substitut, a érigé la bureaucratie en système de gouvernement et le parasitisme en règle de vie.
A l'heure des combats marqués par le ralliement à la contestation populaire de tous les survivants du groupe des officiers libres, tombeur de la dynastie senoussie, en 1969, de la quasi-totalité des provinces et des tribus du pays, de larges couches de l'administration civile, des forces armées et de la sécurité, les « officiers libres » démissionnaires ont fait planer la menace de poursuites pénales internationales sur le dirigeant libyen, affirmant détenir de preuves sur la responsabilité directe du Colonel Mouammar Kadhafi dans la destruction du Boeing américain au dessus de la localité de Lockerbie (Ecosse).
Arcbouté sur la garde prétorienne du régime, une milice de 30.000 hommes dirigée par ses quatre fils, Mou'tassem Bilal, Saadi, Khamis et Hannibal, épaulés par un duo de collaborateurs sulfureux, son chef des services secrets Abdallah Senoussi, impliqué dans l'attentat anti français de l'UTA au dessus du Ténéré, et de son ministre des affaires étrangères, Moussa Koussa, abandonné par ses anciens frères d'armes, y compris le commandant en chef de l'armée, le commandant opérationnel des forces spéciales et le ministre de l'intérieur, le colonel Mouammar Al-Kadhafi subit le dernier quart d'heure de son long mandat, retranché dans la caserne militaire d' Al Azizya, à Tripoli, qui lui tient lieu de résidence, ployant sous l'assaut de son peuple dans une véritable guerre de libération populaire contre sa dictature.
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Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
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