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Journal d'un ethnologue

Couverture du livre « Journal d'un ethnologue » de Pierre Toulgouat aux éditions Atelier Des Brisants
Résumé:

Nuit très chaude, réveil par beau temps. Travail au moulin. Le meunier démonte sa meule, et la dépique devant nous. Travail intéressant à noter.
Nous prenons dessins et photos. Toujours très grosse chaleur - il est pénible de prendre en plein soleil les côtes extérieures du moulin.
Déjeuner à... Voir plus

Nuit très chaude, réveil par beau temps. Travail au moulin. Le meunier démonte sa meule, et la dépique devant nous. Travail intéressant à noter.
Nous prenons dessins et photos. Toujours très grosse chaleur - il est pénible de prendre en plein soleil les côtes extérieures du moulin.
Déjeuner à Lencouacq. L'après-midi travail au moulin.
Vers 5 h, toujours très aimable, et intéressé par la vieille vie landaise qu'il nous conte volontiers, le meunier nous conduit à la Commanderie de Bessan. Nous filons en vélo par des pistes, en pleine forêt, les roues dérapent sur le sable, les ajoncs nous fouettent les jambes. C'est assez pénible et long. Enfin après quelques métairies abandonnées nous arrivons en un lieu désert et dénudé où nous voyons les ruines d'une vieille chapelle : c'est Besseau. Elle est bien démolie la pauvre, il n'en reste que la façade avec sa porte ogivale et quelques pans de mur. Le sol est jonché de débris de pierres (garluche), les ronces poussent maintenant dans la nef, le lierre envahit les murailles. Mr Capdeville nous dit que les pierres ont beaucoup servi comme matériaux de construction pour les métairies des environs.
Evidemment, dans ce pays, la pierre est si rare que ces vieux monuments deviennent de véritables carrières. A côté de la vieille maison, une étable à estantad tombe aussi en ruines.
Mr Capdeville se souvient très bien d'avoir connu ces lieux habités alors que, jeune meunier, il livrait sa farine. Maintenant, tout est désert et silencieux. L'on reconnait par-ci par-là de vieilles levées de terre qui entouraient les champs; sous les herbes folles, la molle ondulation des labours transparaît encore, mais, tout est désert et silencieux. Qui pourrait se douter maintenant que ce lieu fut une hostellerie très fréquentée sur le chemin de St Jacques (voir notes de Mme Falcou sur Bessan, - dossier du Musée Documentation Folklorique).
Nous revenons pendant un certain temps par ce même chemin de St- Jacques, piste de sable qui parmi les pins ressemble aux autres pistes ou plus exactement aux chemins de sable.
Retour au moulin et camping.

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