#RL2017 ça y est, c’est parti ! Découvrez les avis de nos lecteurs sur cette sélection
On sait, depuis Hôtel Lausanne ou Les Ombres de Marge Finaly, que Thierry Dancourt excelle dans les portraits de femme. Il convient d'ajouter aujourd'hui, à sa ga- lerie romanesque, Solange Darnal, l'héroïne à la fois séduisante et rêveuse de Jeux de dame.
Solange, au début des années soixante, promène sa silhouette élégante et solitaire entre le Paris de la Porte Dorée, le Berlin d'avant le Mur et la mélancolie de Trieste sous la pluie. On roule en Volvo P1800, on fume des cigarettes State Express et les femmes ont des imperméables beurre frais.
Il y a, évidemment, un secret chez Solange Darnal comme chez toutes les jeunes femmes mais celui de Solange est très concret : sous couvert d'un poste de fonctionnaire au Conseil économique et social, elle est en fait une espionne. Elle part, pour des missions plus ou moins longues à Berlin où elle retrouve son supé- rieur et amant, Marc Jeanson.
Elle se montre plutôt habile pour manipuler d'éven- tuels transfuges entre deux périodes de torpeur nos- talgique à regarder la neige tomber sur le Tiergarten.
C'est qu'à Paris, un jeune homme l'attend, Pascal Cler- ville. Solange comprend assez vite qu'elle aime Pascal, et sans doute qu'elle aime vraiment pour la première fois de sa vie.
Les mouvements du coeur et les souvenirs d'enfance s'invitent ainsi pendant une filature ou une réunion autour d'un satellite soviétique qui vient d'être lancé.
Mais la question pour le lecteur est de savoir qui est vraiment Solange. Et d'ailleurs, Solange le sait-elle elle- même ?
Thierry Dancourt réussit quelque chose qui n'appar- tient qu'à lui dans Jeux de Dame : mêler la méthode Modiano aux codes des romans de John Le Carré et faire de ses personnages les agents doubles de la mé- lancolie.
#RL2017 ça y est, c’est parti ! Découvrez les avis de nos lecteurs sur cette sélection
Embarquez avec nos 50 Explorateurs à la découverte des romans à ne pas manquer cet automne...
J'ai tout de suite aimé l'ambiance des années 60 décrite dans le livre et son personnage principal si mystérieux qui déambule dans le XIIème, au musée avant qu'il ne devienne de l'immigration, puis à Berlin dans des lieux à l'architecture moderniste.
Le charme est prégnant et on a envie de rester ainsi à ne pas terminer la lecture, à ne pas vouloir laisser le temps passer.
Que fait vraiment Solange, entourée d'hommes au travail si sérieux et un peu troubles? Quelle sorte d'ange est-elle? Qui se laissera prendre à son jeu?
Déçue par cette lecture.
Quel dommage...
J'aimais bien l'ambiance au départ et la plume est loin d'être désagréable mais c'est une coquille vide.
Un ennui mortel
L'avis de la page 100 :
Le roman suit une énigmatique jeune femme Solange qui déambule entre Paris et Berlin. A Paris elle fait la connaissance d'un certain Pascal et à Berlin où apparement elle travaille dans les services de renseignements c'est un amant qui l'attend. L'intrigue prend et j'ai envie de savoir où tout cela va nous mener.
Avis Explorateur 2017
Solange, l’héroïne de ce roman, déambule dans sa vie au début des années soixante. Solitaire et sûrement belle et très discrète, elle intrigue ceux qui la croisent. Elle rencontre un homme à Paris puis en rejoint un autre à Berlin. Elle semble mener plusieurs existences parallèles. Sur fond de guerre froide et d’espionnage, le lecteur essaie de découvrir ce que cache cette femme.
La lecture de ce roman n’est pas désagréable mais j’avoue que je ne me suis pas sentie transportée par cette histoire. Je ne me suis pas assez identifiée à Solange, peut-être est-elle tellement mystérieuse que du coup j’ai eu du mal à m’y intéresser.
Malgré une ambiance réussie à la John le Carré et un twist final bienvenu, le fait est que je n’ai pas ressenti de coup de cœur à cette lecture.
Explorateurs été 2017 - avis de la page 100
J'aime pour l'instant ce style très épuré, presque pudique, et ce phrasé précis et recherché, qui me fait aimer la littérature française.
Nous entrons peu à peu dans la vie de Solange, mystérieuse, entre un appartement peu investi à Paris 12ème, une rencontre au musée de la Porte Dorée, et des activités de renseignement à Berlin Ouest. J'oubliais, nous sommes dans les années 60, en pleine guerre froide et d'Algérie. Les personnages se mettent en place, par petites touches subtiles. Hâte de poursuivre ...
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Avis final
Tout est mystère autour de Solange Darnal au début de ce roman : la rencontre au musée de la Porte Dorée de Solange et Pascal, celui-ci y travaille, Solange semble y avoir été déjà vue, l’appartement presque vide de la mère de Solange, dans lequel elle a plus de souvenirs d’enfance que de meubles, et son départ pour Berlin où elle exerce un poste de ‘fonctionnaire d’Etat’ pour des missions spéciales.
L’atmosphère de cette première partie est froide, Solange semble absente de sa vie, étrangère dans un quartier où elle a pourtant grandi et où elle a, malgré tout, ses petites habitudes dans un café, un garage, et où des voisins la connaissent. Elle fume beaucoup, chuchote plutôt qu’elle ne parle, elle est insomniaque et elle tremble. A quelle peur, quelle honte essaie-t-elle d’échapper dans les bras de Marc qu’elle rejoint à Berlin, alors qu’elle n’y est que sa maitresse ?
Malgré le détachement auquel nous oblige la sobriété du style, l’immersion dans les ambiances est totale et parfaitement réussie : nous sommes dans les années 60, les détails, les objets, les conversations nous y ramènent ; c’est l’hiver et Berlin-Est est un gigantesque chantier, les lumières, les décors nous y transportent ; Solange est une belle femme très élégante, et nous l’admirons à travers les yeux de Marc. Tout est atmosphère, très délicatement, par petites touches, l’écriture est très belle :
‘Une odeur de terre montait du parc et venait s’enrouler autour de celle, miellée, de l’eau de toilette qu’il avait laissée, au creux de son épaule, dans ses cheveux. Il y aurait d’autres nuits.’
Puis l’auteur nous emmène vers une autre vie, autre atmosphère, à peine plus intime. Les plantes vertes ont suivi, le chat sauvage est devenu chat de compagnie mais on ne peut qu’essayer de deviner ce qui est à l’intérieur des personnages, c’est presque un peu frustrant. J’ai beaucoup aimé la délicatesse de cette écriture, sa poésie, cette manière d’écrire, qui, on le sent, est très travaillée, mais qui se lit de manière très fluide. C’est le genre de roman qu’il faut relire une deuxième fois pour en saisir toutes les subtilités. Un petit bémol sur le titre qui, je trouve, fausse un peu le ton de l’histoire, mais une très belle découverte néanmoins que la prose de Thierry Dancourt.
Jeux de Dame se termine, et me voilà bien perplexe. J'hésite presque à le relire, pour être bien sûre de l'avis que je m'apprête à donner : mais connaissant la fin, tout le cheminement du livre serait faussé. Voici donc mon avis sur ce roman, à paraître cet été.
Je ne vais pas mentir, je suis déçue. La promesse était belle : les années 60, Paris, Berlin, un petit coin de l'Italie aussi, et une protagoniste que l'on annonce d'emblée comme mystérieuse. La quatrième de couverture fait référence au modèle de Volvo de l'époque, à une marque de cigarettes depuis tombée aux oubliettes, et nous laisse sous-entendre que c'est sur fond d'histoire d'amour, partagée entre deux hommes, que Solange va se promener au fil des pages et des villes, finalement bien plus attachée à un homme qu'à un autre.
Oui mais voilà : quand on m'annonce ça, je m'attends à retrouver de nombreuses références dans le livre à des éléments clefs des années 60 ; alors que concrètement, en-dehors du modèle de voiture et des cigarettes cités dans le résumé, on ne nous parle de rien d'autre. Bon, tant pis, on peut au moins avoir l'impression de voir sous ses yeux le Musée des Colonies tant sa description est bien organisée, tant chaque pièce semble avoir été visitée par l'auteur pendant ses travaux de rénovation. Du côté de Berlin et de Trieste en revanche, j'ai été un peu lâchée dans la nature, sans retrouver cette générosité de description des lieux qui selon moi est importante.
L'histoire ensuite, à proprement parler, ne m'a pas transcendée. Comme je le reprochais déjà un peu à mon avis de la page 100, tous les événements du livre, qui impliquent donc les différents personnages, parfois amenés à se croisés, semblent complètement décousus, comme si chacun vivait son histoire de son côté. Et le dénouement final ne m'a pas permis de revoir cet avis : s'il est cohérent et si on en comprend le sens, il ne permet pas de lier entre eux les différents personnages et événements. Je me suis ennuyée, de bout en bout.
L'avis de la page 100 :
Jeux de Dame me laisse pour l'instant assez perplexe : j'imagine que c'est volontaire, mais on ne décèle pas vraiment qui est Solange, l'héroïne, et quel est son rôle et celui des autres personnages qui la côtoient. Arrivée à la page 100, j'ai du mal à accrocher au côté "désordre" de tous les lieux, toutes les actualités, sans liens apparents. En espérant que tout s'imbrique d'ici la fin du roman, plutôt que de poursuivre avec cette impression d'en lire plusieurs en même temps.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !