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Jeudi noir

Couverture du livre « Jeudi noir » de Michaël Mention aux éditions J'ai Lu
  • Date de parution :
  • Editeur : J'ai Lu
  • EAN : 9782290078815
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

La demi-finale de la coupe du monde 1982, France-RFA, vue de l'intérieur, à la manière d'un thriller.

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Articles (2)

Avis (4)

  • Match de foot France-Allemagne 1982.
    Est-ce un polar? Au début on s'interroge.Est-ce qu'il va y avoir un meurtre dans les tribunes? Mais rapidement , on comprend que non, le suspense c'est le match lui-même
    J'ai aimé le parti pris original de ce polar: l'intrigue n'est pas habituelle, ce n'est...
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    Match de foot France-Allemagne 1982.
    Est-ce un polar? Au début on s'interroge.Est-ce qu'il va y avoir un meurtre dans les tribunes? Mais rapidement , on comprend que non, le suspense c'est le match lui-même
    J'ai aimé le parti pris original de ce polar: l'intrigue n'est pas habituelle, ce n'est pas la résolution d'un crime mais le déroulement d'un match, avec ses tenants et ses aboutissants.
    Le récit du match est construit comme un thriller, vécu de l'intérieur, et j'ai trouvé que c'était assez bien fait. L'auteur réussit à mêler faits réels et écriture romancée, avec son narrateur, lui-même joueur sur le terrain et pourtant non identifié.
    Y-a-t-il un traître dans l'équipe? Le blessé va-t-il s'en sortir? Quel sera le score final?
    L'écriture est très visuelle, on imagine un match retransmis à la radio. On sent de plus en plus les tensions. Ce n'est pas un jeu, mais un duel, un combat, une guerre.
    Moi qui ne suis pas fan de foot, j'ai été accrochée et j'ai eu envie de poursuivre le livre pour connaître enfin l'issue du match! Et en cela c'est quand même un tour de force, et c'est l'essentiel de ce qu'on demande à un polar : être accroché jusqu'à la fin.
    J'ai pourtant une réserve. En effet, malgré les précautions prises en début de livre, j'ai trouvé certains propos racistes assez choquants et un amalgame allemands/nazis (le titre n'est pas un hasard je pense) un peu dérangeant. Même si je comprends bien que l'auteur veut nous montrer que ce match est vécu comme une guerre avec sa violence, sa haine et sa déraison.

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  • Un exercice de style réussi. Une sacrée performance.
    L'auteur a gagné son pari. J'applaudis haut et fort.

    Je préviens d'emblée. Suis un (ancien) footeux et un (encore et toujours) amoureux du rock anglais. Et je me suis régalé.

    Pour l'anecdote chaque chapitre est accompagné d'un titre de...
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    Un exercice de style réussi. Une sacrée performance.
    L'auteur a gagné son pari. J'applaudis haut et fort.

    Je préviens d'emblée. Suis un (ancien) footeux et un (encore et toujours) amoureux du rock anglais. Et je me suis régalé.

    Pour l'anecdote chaque chapitre est accompagné d'un titre de rock de circonstance : Brian Eno, Deep Purple, The Who, etc.
    De quoi se mettre dans l'ambiance.

    Alors faut-il avoir chaussé des crampons pour goûter ce livre ?
    Faut-il avoir poussé du cuir sur le rectangle vert pour apprécier cette (presque) banale et insignifiante histoire de match de foot ?

    Je ne crois pas. Et c'est là l'incroyable tour de force de l'auteur.

    Nous y voilà. Nous sommes le jeudi 8 juillet 1982.
    A Séville en Espagne. Demi-finale de la Coupe du Monde de football.
    France-RFA.
    Mitterrand est Président de notre République.
    Le mur de Berlin n'est pas encore tombé.

    Ce sera le match du siècle. Et son terrible « attentat » contre Patrick Battiston.

    Michaël Mention nous en livre la retranscription romancée. Minute par minute. A la seconde près.
    A travers le récit d'un joueur fictif nous (re)jouons le match.
    Son personnage perd la boule au fil de ce match dramatique et se met à chercher un « collabo » parmi les onze joueurs français. Il va jusqu'à barrer des noms au fur et à mesure de leurs actions sur le terrain.
    Soupçonner ses propres coéquipiers. Lui-même ne va t-il pas les trahir, changer de camp ?

    Plus vivant que le direct télévisuel de Thierry Roland et Jean-Michel Larqué, les deux compères commentateurs sportifs furieusement énervés et vulgairement chauvins ce jour-là.

    Impensable. J'étais sceptique. Je suis rentré sur la pelouse à reculons. Pas envie de rechausser mes crampons.
    Pas envie de revivre le cauchemar. Pas envie de mouiller le maillot à lire un semblant de polar footballistique.
    Et pourtant.
    L'auteur a réussi à m'embarquer, sans me lâcher la main, page à page, mot à mot, jusqu'au coup de sifflet final.

    Et pourtant j'avais déjà vu et revu ce fameux match.

    Mais je vous avertis, chers lecteurs, ce livre est bien loin d'un mièvre article du célèbre journal sportif jaune, L'Equipe.
    L'auteur nous parle, aussi (et surtout) de Lino Ventura, de la Bande à Baader, de la montée du Front National, de Patrick Dewaere...

    Patrick Dewaere qui se suicidera 8 jours après cette demi-finale.

    Comme pour un polar ne comptez pas sur moi pour vous divulguer la chute de l'intrigue...le score final.

    Platini, Rocheteau, Giresse, Rummenigge, Breitner, Schumacher, Corver...qui sera le coupable ?

    Ou le football comme une allégorie...à la vie...à la mort...
    Une belle prolongation.

    « Nous sommes devenus des bêtes...Plus jamais je n'ai retrouvé sur un terrain cette cruauté dont nous avons fait preuve. » Alain Giresse, milieu de terrain.

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  • « Ceci n’est pas un polar »

    Séville, 8 juillet 1982, la demi-finale de la Coupe du monde de football oppose la France à la R.F.A. La puissante Allemagne, toujours divisée par le mur de Berlin, joue tambour battant et marque rapidement le premier but. Les Français se battent jusqu’au bout de...
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    « Ceci n’est pas un polar »

    Séville, 8 juillet 1982, la demi-finale de la Coupe du monde de football oppose la France à la R.F.A. La puissante Allemagne, toujours divisée par le mur de Berlin, joue tambour battant et marque rapidement le premier but. Les Français se battent jusqu’au bout de leurs forces. Soudain c’est le drame, le gardien de but allemand percute de plein fouet Patrick Battiston qui s’écroule et reste au sol, sans connaissance. Il est emmené à l’hôpital et ses co-équipiers craignent pour sa vie. La violence devient presque un joueur à part entière et le match, poussé aux prolongations, prend la tournure d’une nouvelle guerre entre la France et l’Allemagne. Entre doute et fatigue physique extrême, le narrateur perd petit à petit les pédales. Plusieurs buts manqués de peu sèment le doute dans son esprit et finissent par le persuader que l’un de ses co-équipiers est vendu à l’ennemi. Au fur et à mesure qu’il élimine de sa liste les traîtres potentiels, la haine l’envahit, accompagnée d’un racisme primaire qui lui fait prendre en grippe tour à tour chacun de ses camarades d’origine étrangère, tout autant que les adversaires, les « bosches », ennemis d’un jour, ennemis de toujours. Loin d’apaiser les tensions l’arbitrage contestable ne fait que jeter de l’huile sur le feu.
    Ce match sous très haute tension se déroule sous nos yeux, vu depuis la pelouse par l’un des joueurs français. Entre fiction et réalité, l’auteur nous fait vivre toute la palette des émotions d’un joueur. Je ne me souvenais plus de ce match, mais il faut dire que j’étais un peu jeune à l’époque. La haine qui se déploie sous nos yeux, la quasi folie qui s’empare du joueur narrateur laissent sans voix. Si j’ai trouvé très intéressante la vision du match depuis la pelouse, il me semble que le football a depuis lors amplement dépassé ce niveau de folie et de violence. Qui ne se souvient du fameux coup de boule de Zidane ou de la tragédie du Heysel et ses 49 morts par exemple. Je m’interroge dès lors sur l’intérêt de ce match en particulier. « Ceci n’est pas un polar » puisque l’issue est connue, même si j’avais décidé de ne pas chercher d’informations sur le match afin de garder le suspense. Sans être fan de foot, je ne suis pas non plus bégueule sur le sujet et le livre a tout de suite attiré mon attention. Je reste pourtant mitigée et du coup en manque d’inspiration pour cette critique. En dehors de l’aspect « vue depuis la pelouse » qui m’a fascinée, je n’ai pas été particulièrement passionnée, or il me semble que la principale caractéristique d’un polar est précisément d’être passionnant, non?

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  • Dans le cadre des Explorateurs du polar, j'ai reçu Jeudi Noir de Michael Mention aux éditions Ombres Noires. Je remercie infiniment l'équipe de Lecteurs.com ainsi que Ombres noires pour cet envoi.
    Le livre est court: 180 pages découpées en 5 parties et 18 chapitres.
    Mais...première...
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    Dans le cadre des Explorateurs du polar, j'ai reçu Jeudi Noir de Michael Mention aux éditions Ombres Noires. Je remercie infiniment l'équipe de Lecteurs.com ainsi que Ombres noires pour cet envoi.
    Le livre est court: 180 pages découpées en 5 parties et 18 chapitres.
    Mais...première interrogation pour moi: comment le définir? Sur la couverture, on lit « France-RFA 82 : un match, une victime, une vengeance » mais ce n'est pas un polar! Ce n'est pas un récit non plus, cela ressemble à un fait réel romancé- en l'occurrence la fameuse demi-finale France-Allemagne de la coupe du monde 82 de football - mais c'est loin de n'être que cela. Un roman noir sans réellement l’être ?
    Bref, j'en arrive à une première conclusion simple: ce livre est inclassable.

    Fan de football, je n’ai pas vu en direct le match (j’étais trop jeune) mais je connais quasi par cœur cet événement que j’ai eu l’occasion de voir et revoir. Donc j'ai apprécié dans l'ensemble le livre. Le travail de documentation fait par l'auteur est immense et son récit est cohérent. Il précise souvent ce qui est réel de ce qui est issu de son imagination. Il se lit facilement, est rythmé voire très rythmé par la fin (phrases courtes et percutantes). Les thèmes du polar sont usités par l'auteur avec réussite.
    Malheureusement, à la fin, c'est toujours la RFA qui gagne... ce qui rend le roman plausible et réel! Bon point pour l’auteur.

    Le style est souvent percutant comme je le disais précédemment et c'est une belle réussite de l'auteur. Narrer une histoire que beaucoup de français connaissent sans ennuyer le lecteur ni faire une simple paraphrase si je puis dire de l'événement. Cela me rappelle un peu Constellation par moment: une histoire vraie et joliment romancée. Bon point pour l’auteur.

    Le choix - la narration d'un joueur fictif tout au long du match - est également une intelligente et formidable trouvaille. A travers ses sentiments, son ressenti, on est dans le match, on vit au milieu des années 1980 avec ses événements politiques, sociétaux ou musicaux. Il est d'ailleurs à noter que chaque début de chapitre possède une citation d'une chanson de l'époque. Bien trouvé encore une fois. Quelques dérapages écrits (haine, racisme, violence…) sont aussi là selon l’auteur pour les dénoncer. Cela sonne réel et donne donc au narrateur une personnalité bien tranchée.

    De même, au travers du football, l'auteur évoque la politique et les soucis du moment. Il est relativement neutre dans ses commentaires et ces derniers sont dans l'ensemble appréciables. L'auteur passe pas mal de petits messages au travers des chapitres. Est-ce là l’objectif de ce livre? Peut-être...
    Un message de conclusion très dans l'air du temps remplit le début de la dernière page: "L’important n’est pas d’être français, mais de s’accepter comme tel. S’accepter pour mieux accepter l’autre, qu’il soit allemand, malien ou je ne sais quoi. En finir avec ces barrières inutiles que sont le racisme, les religions, l’exclusion. Noirs, Blancs, catholiques, musulmans, juifs, hétéros, homos… on est pareils. Tous mortels. Alors, qu’on arrête nos conneries et qu’on profite de la vie, ensemble. " Je ne peux qu’adhérer à ces sages paroles.

    En conclusion, je dirai que je suis mitigé. J'ai apprécié le roman mais je n'ai pas été pour autant emballé. Certainement que cette incapacité à classer le livre (mi fiction, mi essai, mi roman avec les codes du polar) m'a perturbé.
    Il en reste pas moins que Jeudi noir est un roman que je ne regrette pas d'avoir lu et avec lequel j'ai passé un moment agréable. Merci à Lecteurs.com et Ombres noires une nouvelle fois.

    3/5

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    • Benoit LACOSTE le 07/04/2015 à 13h53

      Bonjour Pascale, je n'avais pas aperçu votre commentaire. Je préfère également écrire mes analyses/Critiques/coups de coeur avant de lire les critiques des autres en général même s'il m'arrive de lire les critiques avant aussi (tout dépend du livre que je lis...).
      Il est clair que nous pensons la même chose du livre. J'ai comme cela aussi l'impression de ne pas être passé à côté de celui-ci et cela me rassure.
      Pour les similitudes de mots, je pense surtout qu'ayant la même analyse, on a forcément pensé aux mêmes mots. Pas de souci la dessus.
      Amicalement

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    • Pascale Pay le 31/03/2015 à 21h33

      Bonsoir Benoit,
      J'ai également lu ce livre dans le cadre des explorateurs du polar. Je ne lis jamais les critiques des autres explorateurs avant de rédiger les miennes, pour ne pas me laisser influencer. Je viens donc de lire votre critique à l'instant, après avoir posté la mienne. Je suis frappée par la similitude de nos entrées en matière et conclusions...J'espère que vous ne penserez pas que j'ai copié votre analyse. J'ai simplement eu exactement le même ressenti que vous et, chose étrange, utilisé les mêmes termes ! Cela me rassure un peu, je pensais que mon statut de Belge trop jeune pour avoir vécu ce match m'empêchait de comprendre les subtilités du roman, de toute évidence, ce n'est pas le cas.

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