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Comment décrire l'inconcevable ? Kidnappée, violée et menacée de mort, Lacy M. Johnson nous raconte comment elle a échappé à son bourreau. Qui n'est autre que son ex-compagnon, un homme violent et manipulateur, dont l'emprise, comme un étau, s'est peu à peu refermée sur sa vie. Témoignage porté par une poésie brute et une énergie hors du commun, récit d'une reconstruction impossible : ce livre est un chef-d'oeuvre nécessaire et brûlant d'actualité.
Kidnappée, séquestrée, violée et menacée de mort par son ex compagnon qui refuse qu’elle le quitte, Lacy Johnson revient sur ces 5 heures en enfer, analyse le piège qui s’est refermé sur elle et raconte sa reconstruction.
Témoignage glaçant qui met en lumière la banalisation de la violence conjugale et la mécanique implacable de l’emprise. Des cris aux coups, et tout bascule. Le piège se referme.
Morte et vivante à la fois. Mais surtout vivante.
Ce récit, non-linéaire, est brillant sur plusieurs aspects. Tout d’abord, les références littéraires, philosophiques, musicales sont nombreuses. J’ai été bluffée par les 20 pages de note à la fin. A travers la non linéarité, le lecteur est immergé dans la reconstruction de Lacy Johnson. Entre progrès et rechutes. Mais surtout, c’est un récit qui montre toute la force de l’histoire sur papier : l’écriture salvatrice, l’écriture qui guérit. Ce n’est jamais glauque.
C’est le feel strong book de l’été, brûlant d’actualité.
Alors là ! Je crois avoir rarement lu un récit autobiographique aussi révoltant, bouleversant, traumatisant que celui de Lacy M. Johnson, victime de séquestration et de viol par un abject ex-compagnon !
Le témoignage est absolument intolérable, je me suis parfois demandée si j’aurais la force d’aller jusqu’au bout de ma lecture … Le préjudice (le mot est faible !) subi est ineffaçable et vient s’ajouter à la douleur indicible provoquée par des attitudes souvent très maladroites de force de l’ordre ou de services sociaux (lorsqu’on a réussi à rester vivante …) Même la présence des proches ou des ami(e)s peut – dans une telle situation – raviver l’impression de solitude extrême … Infiniment long sera le parcours de reconstruction !
On ne souhaite pas une épreuve pareille à son pire ennemi, ni même au Diable ! …
Je remercie les Éditions Sonatine, ainsi que Masse Critique Babelio, pour cet envoi qui résonne encore dans ma tête …
Un sujet cruel mais tellement vrai, je pense qu il faut bien s accocher pour le lire surtout savoir comment après toute cette violence comment elle s en sort , a decouvrir, après toute ses étapes s difficile de s en sortir ,traumatisé a vie , la peur de se retrouver a nouveau devant son bourreau
Alex Marzano-Lesnevich, l'auteure de L'empreinte, ne mentait pas.
J'ai lu ce livre, je ne l'oublierai jamais.
À l'âge de 19 ans, Lacy rencontre celui qui deviendra son bourreau. Après 2 ou 3 ans d'une relation malsaine et violente, elle le quitte. Ne supportant pas la rupture, celui-ci va la kidnapper, la séquestrer et la violer.
Même si elle sort vivante de cette confrontation (pardonnez l'euphémisme), les séquelles psychologiques vont la poursuivre et contaminer sa vie sociale et affective.
Ce témoignage est absolument poignant.
Il m'a retournée, comme l'avait fait L'Empreinte à sa sortie.
Lacy M. Johnson raconte son histoire, sa vie depuis le kidnapping avec une grande sincérité. Il n'y a rien de racoleur, bien au contraire, on sent l'immense fragilité de l'auteure, sa souffrance et son désarroi.
Ce récit est paru en 2014 aux États-Unis et je souhaite sincèrement à l'auteure qu'il lui ait servi de catharsis, qu'elle se soit libérée de ce traumatisme qui l'empêche de vivre.
Qu’il est délicat de chroniquer une telle lecture.
Parce qu’il ne s’agit pas d’une fiction, mais bien de l’histoire de Lacy M. Johnson. Chaque lecteur percevra et vivra donc cette lecture en fonction de son vécu personnel, et, également, de son état d’esprit à l’instant T.
Un récit romancé, sans romance, sans nuance, sans fioriture.
Juste son histoire. Les faits tels qu’ils se sont déroulés.
Un écrit à l’état brut.
La poésie du texte est précisément dans l’absence totale d’intention d’enjoliver ou, au contraire, de noircir les faits.
Elle se raconte, elle nous raconte, sans chercher à avoir notre aval, ni, surtout, notre pitié.
Ça s’est passé. Elle l’a vécu. Elle le dit, sans essayer d’amoindrir le choc ou d’appuyer sur le rendu.
Ses mots à elle, posés sur ses douleurs propres.
Ses mots sur ses maux...
Exercice cathartique ? Peut-être.
Le meilleur moyen de sortir de l’enfer n’est-il pas d’en ouvrir les portes en grand ?
L’offrir à tous, pour s’en libérer soi-même.
Mais sans jamais se victimiser.
Attention, victime, elle l’a été, le sera toujours un peu, par conséquent.
Mais de pitié ou de compassion, elle n’en réclame aucune.
D’où, peut-être, ce langage presque brutal, ces énoncés parfois cliniques. Il est difficile de mettre de la distance avec nos douleurs, les raconter c’est déjà beaucoup. Si en plus il faut les triturer dans tous les sens pour qu’elles soient moins effrayantes, elles n’en sortiraient que plus lancinantes encore.
Montrer l’hématome, mais sans appuyer dessus.
Raconter la blessure, c’est toujours la revivre un peu. Mais parfois ça peut aussi aider à en calmer la brûlure.
Je ne suis pas encore morte est le récit d’une souffrance physique et psychologique intense, infligée par l’autre.
Comme trop de victimes en subissent chaque jour.
Alors il est nécessaire d’en parler, pour les expurger, pour les faire connaître, pour alerter sur leur existence.
Tout mettre en mots pour toutes celles qui ne le peuvent pas.
Ou qui ne le peuvent plus...
Lire ce livre c’est comme écouter l’auteure. C’est se placer face à elle, prendre ses douleurs et ses cicatrices comme elles viennent.
L’écouter elle, pour les entendre toutes.
Parce qu’il le faut.
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