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Le camp de concentration de Jasenovac, surnommé l"x Auschwitz croate", était un camp de concentration et un camp d'extermination créé par le régime des Oustachis dans l'Etat indépendant de Croatie (NDH) pendant la Seconde Guerre mondiale. Il fut le seul camp d'extermination de la Seconde Guerre mondiale non géré par les nazis de sa construction jusqu'à sa destruction. Jasenovac fut le plus grand camp de Croatie et le troisième camp de la mort le plus destructif, après ceux d'Auschwitz et de Treblinka.
Le réseau des camps croates comprenait en tout 80 camps, tous mis en place et gérés par le régime oustachi. Pour marquer la particularité du camp de concentration croate, en juillet 2010, le président israélien Shimon Peres déclarera : "Ce camp se distingue des autres à plus d'un titre. Tout d'abord parce que les victimes n'étaient pas nécessairement uniquement juives... Et il se distingue aussi par la façon dont on y tuait les gens, à l'aide de marteaux, de couteaux, de pierres", autant de manifestations d'un "pur sadisme", a poursuivi le président israélien, qui a eu une grande partie de sa famille exterminée par les Allemands.
Les Oustachis ont tenté de convertir au catholicisme les Serbes ; ceux qui restaient chrétiens orthodoxes étaient exterminés avec les Juifs et les Tsiganes, comme tous ceux qui s'opposaient à eux, notamment les parti-sans résistants croates pro-yougoslaves. Les Oustachis créèrent plusieurs camps de concentration, dont notamment celui de Jasenovac. Le ministre oustachi de la Culture, Mile Budak, affirma lors d'un discours qu'un tiers des Serbes devait être convertis, un tiers exterminé et un tiers chassé de l'Etat indépendant croate.
Le nombre exact de victimes, spécialement de victimes serbes, n'est pas connu, seules des estimations existent, mais il est certain que plusieurs centaines de milliers de personnes furent tuées dans les camps de concentration et en dehors. Les livres d'histoire (supervisés par le régime titiste) de la République fédérale socialiste de Yougoslavie parlent de 1700000 victimes pour l'ensemble de la Yougoslavie, chiffre calculé en 1946 sur la base de la perte démographique de population (la différence entre le nombre actuel de personnes après la guerre et la population qu'aurait compté le territoire si la croissance démographique d'avant-guerre s'était poursuivie).
C'est le nombre qui fut utilisé par Edvard Kardelj et Mose Pijade pour la demande de réparation de guerre faite à l'Allemagne.
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