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Ismaïl pacha monte sur le trône d'Egypte en 1863. Il est le petit-fils de Méhémet Ali, fondateur de la dynastie. Poussé à l'abdication en 1879 par les Grandes Puissances en raison des dettes qu'il a contractées pour moderniser son pays, il part en exil à Naples. Un règne flamboyant et baroque s'achève. Le khédive passe à la trappe de l'histoire. Les déboires de l'ancien souverain avec son harem et ses créanciers pendant son exil alimentent les colonnes des gazettes. Une série d'incidents tragi-comiques dont la presse se régale émaillent cette période, occultant le fait que de son départ d'Égypte à sa mort en 1895, il développe une activité considérable et demeure en Europe un personnage de premier plan.
La postérité veut en faire un moderne Sardanapale, un gaspilleur sans cervelle et sans probité qui aurait ruiné son pays en vaines dépenses. Il est vrai que la dette sous Ismaïl pacha a atteint les 2000 millions de francs. Mais il donne à l'Égypte une administration moderne, des institutions parlementaires, fonde des milliers d'écoles, fait construire des ponts, des canaux, des chemins de fer, des télégraphes, des ports, des phares, introduit des cultures nouvelles, redessine les villes du Caire et d'Alexandrie pour en faire des villes modernes.
En conclusion, il lui arriva de se tromper, de dépenser des sommes abyssales, mais son seul but était d'élever l'Égypte au rang d'une grande puissance, l'égale des grandes puissances européennes. Cela suffit-il pour le disqualifier sans aucune autre forme de procès ?
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