Choisissez, lisez, et surtout chroniquez pour lecteurs.com un titre de cette sélection proposée par les éditeurs
En 1040, les armées de Byzance tentent de reconquérir la Sicile, alors aux mains des Arabes. Alors que la ville de Taormine résiste à Harald, le terrible chef varègues à la tête des troupes byzantines, un Normand nommé Tancrède et un jeune moine, Étienne, légat du pape proposent les services de leur petite troupe de mercenaires. À la demande d'Étienne, Tancrède se rapproche d'Harald et lui propose un marché : il fera tomber Taormine en trois jours, en échange de quoi il recevra les richesses de la cité. Même s'il comprend que Tancrède est en mesure de réaliser ce prodige, Harald se méfie de cet homme dont les yeux révèlent qu'il a « traversé les Enfers » et dont le passé mystérieux ressurgit peu à peu... Pourquoi l'Église a-t-elle fait de lui une arme au service de Dieu ? Et quelle revanche veut-il prendre aujourd'hui ?...
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Ce tome 1 (L'or des caïds) nous accueille avec un guerrier épée ensanglantée sur l'épaule, une croix dans la main gauche gantée et un visage très volontaire avec une terrible cicatrice sur la joue gauche.
L'histoire de Robert, comte normand, jalonne le récit, et nous suivons en même temps ce qu'il est en train de faire.
1040, en Méditerranée, se déchirent L'Empire byzantin, le monde musulman et l'Occident féodal mais le commerce continue à se faire entre Francs, Arabes et Grecs malgré le jeu des alliances.
De belles images, des couleurs réussies et une histoire pleine de sang et de suspense nous font regrette que ce premier tome se termine si vite. Vivement la suite !
Chronique illustrée à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
L’histoire est très rythmée et les personnages bien campés. Les illustrations sont plutôt réussies. Personnellement, je n’ai pas été passionnée par le scénario un peu trop complexe au démarrage…
Je remercie Babelio et les Éditions Dargaud pour l'envoi d'Ira Dei : L'or des caïds de Vincent Brugeas et illustré par Ronan Toulhoat. Je remercie également Delphine des éditions Dargaud pour son petit mot manuscrit ainsi que pour l'ajout, dans l'enveloppe, de Dargaud le mag dans lequel on retrouve une interview de l'illustrateur.
L'histoire et les personnages…
Si le Moyen Âge est une période que j'apprécie, j'avoue néanmoins que le contexte historique de cette BD, la Sicile du XI e siècle alors sous le joug des Arabes, m'était peu familier. Cela m'a parfois un peu gênée dans ma lecture d'autant que cette île, carrefour entre différentes civilisations, concentre un certain nombre d'enjeux politiques, économiques et culturels. Fort heureusement, cela ne m'a pas empêchée de me plonger avec plaisir dans l'histoire, celle d'un énigmatique Normand, Tancrède, qui débarque en l'an 1040 sur la côte est de la Sicile. Accompagné d'une vingtaine d'hommes et d'un diacre, Étienne, il proposera ses services au seigneur Harald, à la tête des troupes byzantines, pour faire tomber la ville de Taormine qui lui résiste. Une aide qui, évidemment, ne se fera pas sans une onéreuse contrepartie…
Que ce soit en profitant de la solidarité normande, en exploitant l'appât du gain, valeur commune à chaque peuple, ou en jouant sur la pression exercée sur Harald, Tancrède se révèle, dès le début de son arrivée sur l'île, être un fin stratège. Il sait pertinemment jouer sur les besoins et aspirations, plus ou moins avoués, des individus qu'il rencontre et arrive à tirer parti de leurs failles. Et c'est cette intelligence des situations et des personnes qui rend ce personnage aussi passionnant que dangereux ! Intelligent et patient, il devrait vous surprendre par sa faculté à mener à bien ses plans sans que personne ne se doute de ses véritables intentions. À commencer par Étienne…
Si une grande part de l'action et du suspense repose sur Le Normand, l'auteur nous propose également une palette intéressante de personnages à l'instar de cet homme de foi qui accompagne Tancrède. Assez autoritaire, il se plaît à jouer de son autorité sur le guerrier qu'il pense, de manière assez naïve, avoir sous sa coupe. Il se rend néanmoins assez vite compte que les actions de celui-ci ne correspondent pas forcément à ce que l'église attend de lui. Mais d'ailleurs, que cherchent vraiment l'église et Étienne en s'associant au Normand ? Une question qui viendra titiller la curiosité des lecteurs d'autant que Tancrède semble loin de partager la foi, virant au fanatisme, du diacre. À cet égard, bien que la BD ne soit pas un plaidoyer anticlérical, on retrouve, contexte historique oblige, l'importance de l'Église et les moyens peu éthiques et moraux déployés pour faire respecter la « vraie foi ».
Deux personnages féminins se démarquent également de ce premier tome bien que leur rôle reste finalement assez peu développé. Nous découvrons ainsi une femme manipulatrice autant dans l'apparence, son visage étant criant de sournoiserie, que dans sa manière de se comporter. Il se dégage d'elle une certaine dangerosité qui contraste à merveille avec le caractère craintif de la soeur cachée d'Étienne. Deux femmes, deux personnalités diamétralement opposées, mais un destin lié… J'ai, pour ma part, hâte de découvrir quelle sera l'influence de ces deux femmes sur le cours de l'intrigue.
Une narration dynamique mêlant habilement présent et passé…
Dans cette vidéo, l'illustrateur revient plus particulièrement sur une double page de la BD et explique pourquoi et comment il a séquencé la scène. Mais il met également en avant un point qui m'a plu : la colorisation et la mise en scène des différents flash-back présents dans la BD.
Le scénariste ne s'est pas perdu en détails narratifs inutiles qui auraient alourdi une histoire dont le contexte historique peut déjà se révéler complexe, ce qui a permis au dessinateur de nous offrir un moyen simple et efficace pour repérer les allers-retours entre passé et présent : des bordures noires délimitant les scènes et l'abandon de la colorisation rouge au profit d'une teinte plus claire. le procédé présente l'avantage de mettre en valeur ces retours dans le passé qui revêtent une certaine importante dans la narration puisqu'ils permettent d'assouvir notre curiosité. À travers ces flash-back, on découvre ainsi quelques pans du passé De Robert, sa réelle identité ainsi que ses véritables intentions. Son comportement parfois assez énigmatique, ses mimiques à la limite de la moquerie et empreintes d'une certaine défiance vis-à-vis de l'autorité du prêtre, cette impression tenace qu'il cache son jeu… Tout devient alors plus clair et conduit à la seule conclusion possible : Tancrède n'est définitivement pas une personne de laquelle il est bien prudent de se jouer !
L'auteur exploite jusqu'au bout le caractère assez mystérieux et spectaculaire de son protagoniste en nous proposant un final explosif dans lequel il abat ses cartes, ou du moins, une partie de son jeu. Une bonne fin de premier tome qui laisse espérer une suite pleine d'action, de complots et de révélations. Quant aux personnes qui ont osé ou qui oseront se dresser sur son chemin, ne leur reste plus qu'à affronter l'implacable vengeance de ce guerrier Normand passé maître dans l'art de la guerre.
Des scènes d'action parfaitement maîtrisées…
Sans être particulièrement amatrice de ce genre de scènes, force est de constater que l'illustrateur et l'auteur ont su travailler de concert pour nous offrir de très belles scènes de bataille. À travers moult détails, une colorisation à dominante rouge, un découpage dynamique des différentes scènes d'action, des gros plans sur les visages et notamment sur les yeux qui reflètent toute la violence des combats, ils nous offrent une plongée vivante et réaliste dans l'action. J'ai, en outre, fortement apprécié que l'auteur se soit abstenu d'alourdir les scènes de combat par du texte superflu, le travail visuel se suffisant à lui-même pour transmettre l'intensité de l'action et la violence qui se dégage des affrontements. À cet égard, il y a une scène qui m'a particulièrement marquée par sa cruauté, mais c'est probablement la lectrice amoureuse des animaux en moi qui s'exprime. Je ne sais pas si cette scène est tirée d'un fait réel, mais cela ne serait pas étonnant si l'on considère que les animaux ont depuis très longtemps été utilisés dans les guerres à l'instar des porcs de guerre ou cochons incendiaires utilisés durant l'Antiquité.
La couleur rouge, couleur du soleil, de la chaleur, du sang et de la vengeance, qui est omniprésente dans cet ouvrage, m'a parfois un peu gênée par l'atmosphère pesante dans laquelle elle nous plonge. Mais je dois reconnaître que son utilisation rend l'immersion dans l'intrigue encore plus probante et finit, d'une certaine manière, par symboliser Tancrède, un personnage au passé violent et à l'avenir probablement teinté de rouge. Fort heureusement, quelques planches, notamment celles mettant en lumière la nature à travers de jolis paysages, bénéficient d'une colorisation plus lumineuse qui apporte une certaine douceur et sérénité à une histoire plutôt violente.
À noter le grand format de la BD qui rend sa prise en main et la découverte des scènes d'action des plus agréables. Cette édition est également accompagnée d'un cahier graphique.
En conclusion, une narration menée tambour battant et valorisée par un coup de crayon précis et un découpage dynamique des scènes, de l'action, du sang, des combats, des trahisons, des complots, du suspense, un héros charismatique, des personnages assez mystérieux dont il est bien difficile d'appréhender les véritables intentions, de beaux décors… Nul doute que le duo Brugeas/Toulhoat a toutes les clés en main pour séduire les amateurs de BD mêlant action et aventure dans un contexte historique riche et mouvementé !
Article sur https://lightandsmell.wordpress.com/2018/05/18/ira-dei-tome-1-lor-des-caids-vincent-brugeas-et-ronan-toulhoat/
Le contexte historique se situe en l'an 1040, sur les côtes siciliennes alors que l'empire Byzantin tente de reconquérir l'île avec l'aide de mercenaires normands.
Tancrède est un anti-héros très intéressant : intelligent, doué au combat, chef né mais aussi roublard, prétentieux et quelque peu cruel. On apprend vite qu'il n'est pas ce qu'il parait être et l'on comprend son identité peu à peu au fil du volume. .
Ce premier tome est une bonne histoire d'aventure, de guerre, de complots et de vengeance qui s'est imbriquée dans l'Histoire de la Sicile. A la fin de ce premier tome bien des mystères restent encore à éclaircir et nous sommes bien partis une longue saga.
Le duo Brugeas/Toulhoat fonctionne très bien. Le dessin est lumineux, coloré et affûté et s’ancre parfaitement dans l’histoire.
Une très belle découverte BD gâce à lecteurs.com !
Une BD historique qui se lit vite, une intrigue un peu compliquée à comprendre et des personnages qui se ressemblent tous un peu pour moi qui ne lit pas souvent de la bande dessinée... Pas mal mais pas délirant non plus ;)
Le retour du tandem de choc qui a su nous régaler avec block 109, Chaos team ou encore le roi des Ribaud. Cette fois ci on les retrouve dans un fresque historique. Byzantin, Romain ou autre normands occupent les lieux.
L'histoire ce passe autour du siège d'un ville remplit de richesse et laisse part aux trahisons, tromperies et actes de guerre.
Comme d'habitude Vincent Brugeas nous livre une très bonne intrigue et Ronan Toulhoat la met en scène parfaitement.
Le seul bémol, vient du nom des peuples et héros qui pour un non habitué aux récits historiques posent quelques soucis de repérage.
Il en reste que c'est un bon titre très plaisant à lire.
N'hésitez pas !
Bien que non spécialiste de BD, je me suis plongée dans ce superbe album découvert grâce aux Explorateurs de la BD de Lecteurs.com et aux éditions Dargaud que je remercie.
La couverture de ce tome 1 (L’or des caïds) ne laisse rien au hasard. Nous accueille un guerrier décidé, épée ensanglantée sur l’épaule, une croix dans la main gauche gantée et surtout un visage hyper volontaire avec une terrible cicatrice sur la joue gauche. C’est une teinte ocre-rouge qui domine comme dans l’album.
Ce guerrier, c’est le héros lui-même : Robert, comte normand, appelé aussi Tancrède et c’est son histoire récente qui jalonne le récit, en alternance avec ce qu’il est en train de réaliser avec courage, ruse et détermination.
En préambule, Vincent Brugeas a pris soin de situer historiquement son récit. Nous sommes en 1040, en Méditerranée, où se déchirent L’Empire byzantin, le monde musulman et l’Occident féodal avec un schisme orthodoxe qui se prépare. En même temps, le commerce continue à se faire entre Francs, Arabes et Grecs pendant que les alliances se font et se défont.
Les mercenaires normands sont bien présents, louant leurs services aux plus offrants sur cette côte sicilienne où l’émir de Palerme est contesté. Les musulmans ont pris possession de l’île mais leur pouvoir est fragile et le pape sait bien attiser les braises.
Les images sont belles, très colorées, rendant bien la tension, les menaces, les jalousies et les luttes intestines. La ville de Taormine où se trouve l’or des caïds, tente de résister avec ses remparts grecs, une défense arabe et un siège mené par des normands et des lombards pour… Byzance. On boit, on se bat.
Deux femmes seulement sont présentes dans cet album très guerrier : Marie, la sœur d’Étienne, moine représentant le pape, et Eudoxie, la sœur du Strategos Maniakos. Toutes les deux sont jeunes et belles. Eudoxie est la maîtresse d’Harald, aux ordres de Maniakos. Il assiège Taormine vainement. Des couleurs très chaudes agrémentent une belle scène d’amour…
J’ai pris du plaisir à lire cet album. J’ai frémi souvent devant tant de cruauté mais je suis restée en suspens, à la fin de ce tome 1, impatiente de découvrir au plus tôt le tome 2 : La part du Diable… bientôt ? Pour patienter, j’ai admiré le cahier graphique ajouté par l’éditeur. En noir et blanc, les dessins de Ronan Toulhoat sont encore plus impressionnants.
Une BD un peu opaque pour moi.
C'est l'histoire de guerriers mercenaires sous la direction d'un homme appelé Tancrède au XIè siècle en Sicile. Graphiquement c'est bien réalisé mais scénaristiquement je n'ai pas tout compris. Il faut certainement lire le tome 2 pour comprendre la personnalité des personnages.
Je mettrais 5 étoiles pour les dessins et 3 pour l'histoire.
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