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L'image d'un pays, ce " système d'idées plus ou moins fermé " où les stéréotypes jouent leur rôle, est influencée par les mécanismes de transmission de l'information, que ce soit par le biais de l'école ou de la presse.
Cette image résulte aussi d'un véritable travail de réception et de construction. S'interroger sur ces mécanismes est donc essentiel à leur interprétation. C'est bien dans ce contexte que se situe l'étude du Professeur Kim Yong-ja, et pour une période cruciale : l'entre-deux-guerres. Ces deux décennies d'incertitudes et de troubles préludent à une réorganisation des équilibres mondiaux. L'Europe cède peu à peu la place à l'Amérique du Nord comme puissance dominante.
L'Extrême-Orient, singulièrement la Chine, retrouve des dynamiques régionales qui marginalisent les influences européennes. Loin des images fascinantes du 18e siècle ou des représentations inquiétantes postérieures à 1949, la perception des années '20 et '30 du 20e siècle semble brouillée. Lorsqu'elle confirme que les journaux francophones européens ne se préoccupent que rarement de la Chine en tant que telle, mais bien plus souvent des répercussions des soubresauts chinois sur les intérêts extrême-orientaux de l'Europe, cette étude identifie de manière fine l'européo-centrisme, voire l'ethno-centrisme, dont seuls quelques rares créateurs ou observateurs réussiront à s'affranchir.
Parallèlement aux affirmations de l'orientaliste Edward Saïd, elle met en évidence les mécanismes de construction d'un " Autre " qui justifie la domination occidentale et contribue à son maintien. Cette analyse particulièrement approfondie constitue donc une remarquable mise en perspective des relations Orient-Occident durant une période cruciale de réajustement.
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