"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Au XIXème siècle de nouvelles imageries (Champfleury) apparaissent, qui viennent modifier le face à face traditionnel de la littérature avec la seule peinture : la photographie, l'image d'Épinal, la statue de rue, la lithographie, le bibelot kitsch figuratif, l'affiche de la réclame, l'estampe japonaise envahissent le réel et envahissent dans le même temps les lieux et milieux de la fiction.
Écrivains iconophiles et écrivains iconophobes vont faire de ces nouvelles images soit les signes détestables d'un monde qui s'américanise et où se compromet l'exercice même de toute imagination, soit au contraire les modèles régénérateurs et provocateurs de nouvelles esthétiques (une « littérature-pop-art »). Un nouvel imaginaire se met en place, que sollicitent les caractéristiques formelles, sémiotiques et pragmatiques, de ces nouvelles images : platitude, couleurs crues, juxtapositions incongrues, naïveté, jeux sur le négatif, lecture rapide et en zigzag, cloisonnement des paysages, cadrages descriptifs décentrés, rapidité de la multiplication, changements d'échelles, formes brèves et miniaturisées, fragmentation de l'intrigue en scènes et
tableaux. L'image littéraire (à lire) ne pouvait pas ne pas en être modifiée. L'atelier d'artiste, la chambre, la rue, le musée, le corps lui-même deviennent les iconothèques privilégiées de ces nouvelles icônes. Une ère de l'album peut advenir.
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