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Image et monothéisme

Couverture du livre « Image et monothéisme » de Philippe Marcele aux éditions Saint Honore Editions
Résumé:

"Essai portant sur l'influence du religieux sur, et dans, les Arts plastiques, et de sa manifestation, débarrassée de références directes aux religions instituées, dans l'art du XX° siècle et contemporain.
La manifestation du religieux dans l'art moderne et contemporain, qu'il faut donc... Voir plus

"Essai portant sur l'influence du religieux sur, et dans, les Arts plastiques, et de sa manifestation, débarrassée de références directes aux religions instituées, dans l'art du XX° siècle et contemporain.
La manifestation du religieux dans l'art moderne et contemporain, qu'il faut donc distinguer des religions, a été prise en compte par divers auteurs, notamment Catherine Grenier et Giorgio Agamben. Pour ma part, il m'a semblé qu'à travers (ou à partir) de l'abstraction plus particulièrement, elle s'inscrit, mais dans un nouveau contexte, dans la continuité de l'a priori iconoclaste des religions monothéistes, allant jusqu'à la suppression des oeuvres mêmes en tant qu'entités matérielles. L'apparition de non-oeuvres, ou d'oeuvres immatérielles, n'ayant d'autre existence que conceptuelle ou, plus exactement, spirituelle, est un trait significatif de l'art actuel. Cependant la spécificité de telles oeuvres tient en ce qu'elles n'existent, et ne peuvent exister, que pour ceux qui y « croient ». En ce sens, elles ne peuvent relever que de la « foi ».
C'est ainsi qu'est apparu, ce que j'ai cru judicieux d'appeler « un art des croyants », qu'il ne faut pas confondre avec ce que l'histoire de l'art a nommé « art sacré », art dans lequel les croyants (les fidèles) peuvent trouver un reflet du divin ou une médiation vers lui, mais que les agnostiques ou les athées ne pouvaient mettre en doute et qu'ils peuvent toujours admirer pour ses qualités esthétiques. « L'art des croyants », par contre, n'ayant de réalité que pour les croyants, c'est en lui qu'il faut croire. Il n'est pas une médiation (signe ou symbole) vers un dogme extérieur à lui-même.
L'émergence d'un « art sans oeuvre », comme le définit Giorgio Agamben, ou si l'on préfère, d'un « art des croyants », me semble un fait nouveau en art dont il est important de mesurer les conséquences. C'est ce que j'ai tenté de faire tout en ne doutant pas que d'autres approches puissent être possibles."

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