Il l'appelait Sido :
« Il » c'est le capitaine Jules Colette. En 1859, la bataille de Melegnano le prive de sa jambe gauche, le forçant à poursuivre sa carrière comme percepteur à Saint-Sauveur en Puisaye (Yonne).
« Sido » c'est Adèle-Sidonie Landoy, orpheline de mère, mise en nourrice dans l'Yonne puis élevée par ses frères en Belgique. En 1857, elle rejoint Saint-Sauveur en Puisaye lors d'un mariage peu harmonieux avec Jules Robineau-Duclos, surnommé « le Sauvage », dont elle aura deux enfants. Le vaillant capitaine ne tardera pas à succomber au charme de celle que lui seul a le droit d'appeler « Sido ».
Devenue veuve, Sido épouse le capitaine. Elle lui donne un garçon, puis en 1873 une petite fille : Sidonie-Gabrielle Colette, plus connue en littérature sous le nom de Colette.
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