"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Il y a cette gorge, qui a manqué être étranglé par un violeur en Écosse ; ces poumons, qui ont cessé leur oeuvre quelques instants dans l'eau glacée ; ces jambes, brisées par un chauffard ; ce ventre, meurtri par les traumatismes de l'accouchement... En explorant dix-sept parties du corps, l'auteur d'Assez de bleu dans le ciel nous raconte ces instants où elle a frôlé la mort. Et autant de résurrections.
Porté par une plume qui bouleverse, Maggie O'Farrell nous parle à travers ses expériences traumatiques de féminisme, de féminité, de maternité, d'amour filial ou encore de violence... Des thèmes universels au coeur desquels le lecteur se retrouve pleinement grâce aux mots passionnées d'une auteure, qui, après chaque coup, déploie une force vitale impressionnante et nous crie de vivre.
Ce roman est un coup de coeur. Je ne lis pas d’autobiographies mais j’ai été attiré par celle de Maggie O’Farrell car ce sont plutôt des instantanés de sa vie, dix-sept moments forts de sa vie, dix-sept évènements qui auraient pu lui être fatal. Et je découvre avec « I am, I am, I am » l’écriture de Maggie O’Farrell, une très belle découverte.
Maggie O’Farrell raconte avec sincérité, pudeur les moments de sa vie, ceux qui l’ont fait voir la mort de bien trop près. Elle les raconte sans fatalité. Ils vont partie d’elle et ils l’ont construite dans sa tête, son mental; dans sa peau, ses muscles; dans sa croyance, sa relation avec les autres; dans son rôle de maman, d’épouse, de femme; et surtout dans son rôle d’auteure. C’est fou d’avoir vécu autant de drames dans une seule vie et quelle résilience elle porte en elle pour être autant attentive et pour écrire de si jolis mots.
Dans « I am, I am, I am », Maggie O’Farrell nous livre son récit, le récit de sa vie ponctué de drames. Mais surtout, elle nous montre que nous sommes capables d’avancer, capables d’affronter le pire et toujours profiter. Maggie est une voyageuse, une exploratrice des autres, une aimante. Elle nous livre ses introspections par apport à son vécu. Elle nous dit que tout cela a fait et fait la femme qu’elle est et surtout l’auteure qu’elle est. C’est beau. C’est puissant. C’est un modèle. Et je vais partir à la découverte de ses romans très vite!
Quel livre surprenant ! Maggie O’Farrell nous conte 17 moments de sa vie, 17 moments où sa vie, ou celle d’un proche (notamment ses enfants) a été mise en danger. Une sorte d’autobiographie sans chronologie qui ne se concentre que sur ces instants où la vie n’a tenu qu’à un fil.
Un livre totalement à part mais d’une poésie et d’une force exceptionnelles.
17 fois la mort. 17 fois la vie. Des morceaux de vie qui dresse le portrait d’une femme forte, combative. Atteinte d’encéphalite dans son enfance, Maggie O’Farrell a expérimenté très tôt la fragilité de la vie. Il en reste quelque chose dans chacun des épisodes qu’elle raconte.
Certains chapitres sont plus émouvants que d’autres, le dernier à propos de sa fille l’est tout particulièrement. Celui sur l’accouchement est carrément révoltant. Mais de chacun de ces textes émanent une certaine douceur.
Découpé en parties anatomiques (cœur, poumons, ventre, cervelet...), ce livre se lit comme une succession de nouvelles. De chacune de ces expériences, Maggie O’Farrell semble tirer une nouvelle force, un nouvel élan. Aucun égoïsme dans cet ouvrage qui raconte pourtant des épisodes très intimes, pas non plus d’apitoiement. Simplement des faits, des petits miracles contés avec brio par cette auteure irlandaise qui ne cesse de me surprendre et de me passionner.
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