80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Colonisé, annexé, tronçonné, empoisonné par les essais atomiques, défiguré par les compagnies minières, le désert des Touaregs est devenu « fournaise chaos fosse commune ». Face au désastre et au non-sens, Hawad déploie son verbe « furigraphique », poésie au rythme débridé, avalanche de mots, profusion de sons, délire et frénésie d'émotions, qui surgissent en réponse au gâchis, à la douleur, au pays confisqué, à la perte des horizons et des sentiers où s'arrime la mémoire nomade. Dans ces terres mutilées où la parole a disparu, il s'empare des râles du silence, recycle les sons perdus, remet en mouvement les syllabes boiteuses et les bribes de la parole condamnée au mutisme. Sa tempête verbale produit l'élan capable de surmonter la suffocation, l'étranglement, l'étouffement jusqu'à retrouver le « mal houle fiel des horizons » et, « le cheval dans la tête », ricocher encore vers de nouveaux parcours.
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