"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Cet ouvrage très documenté s'attache à retracer la place du poil dans la perspective d'une histoire qui remonte au VIe millénaire avant Jésus-Christ, nous découvrant la multiplicité de la vocation du poil à travers les époques et les continents. Le poil a servi de signe politique, social, éthique et religieux, que ce soit dans l'islam et dans la chrétienté. Ce livre fournit un kaléidoscope des traces de cette histoire : de Sumer à Babylone, dans la France de Louis XIV, quand tout le sexe mâle porta perruque, dans la Chine mandchoue, où tous les sujets chinois devaient porter la natte, lors de la Première Guerre mondiale avec la glorification des Poilus, sans oublier la Turquie contemporaine tiraillée entre Mustapha Kémal et l'islam, ce qui a des conséquences sur la forme des moustaches... Mais ce livre touffu explore aussi les marges de l'histoire avec les eunuques byzantins ou les malheureux atteints d'hypertrichose - cette maladie qui se manifeste par une pilosité envahissante sur une partie du corps ou sa totalité - et présentés comme des monstres. La linguistique, l'anthropologie et la psychanalyse ne sont pas en reste de cette histoire complexe. Le lecteur aura l'occasion de découvrir l'effrayante plasticité du poil dans la langue, suivra la façon dont l'homme perdit ses poils de bête, et comment les freudiens ont soigneusement mis de côté les poils, pourtant exhibés sur le menton du père fondateur.
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