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Hiroshima, fleurs d'été ; prélude à la destruction, fleurs d'été, ruines

Couverture du livre « Hiroshima, fleurs d'été ; prélude à la destruction, fleurs d'été, ruines » de Tamiki Hara aux éditions Actes Sud
  • Date de parution :
  • Editeur : Actes Sud
  • EAN : 9782742769131
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

Prélude à la destruction (1949) évoque le quotidien d'une famille à Hiroshima durant le printemps puis l'été 1945 : les alertes nocturnes, les bombardements, le rationnement, l'évacuation des écoliers à la campagne, le travail des collégiens dans les usines, les tours de garde, les bagages prêts... Voir plus

Prélude à la destruction (1949) évoque le quotidien d'une famille à Hiroshima durant le printemps puis l'été 1945 : les alertes nocturnes, les bombardements, le rationnement, l'évacuation des écoliers à la campagne, le travail des collégiens dans les usines, les tours de garde, les bagages prêts pour une évacuation annoncée sans cesse repoussée, les sacs à dos remplis de provisions suspendus aux poutres du plafond pour les protéger des rats. De semaine en semaine, la tension monte, les raids aériens se multiplient, le temps passe, et le récit prend des allures de compte à rebours sinistre.
Fleurs d'été (1947) commence avec deux ou trois éclairs, un léger bruit rappelant le chuintement d'une ampoule de flash, un voile noir qui tombe devant les yeux, et le monde qui s'écroule d'un seul coup. Pris dans le cataclysme incompréhensible qui suit immédiatement l'explosion de la bombe atomique, le narrateur décrit ce qu'il voit, ce qu'il vit, dans la stupeur terrible de l'immédiateté. Rarement les mots auront paru aussi minuscules, aussi dérisoires, que lorsqu'il s'agit de décrire l'horreur pure de corps et de visages brûlés, tuméfiés, déformés, purulents, qui suscitent l'épouvante plus que la pitié.
Dans Ruines (1947), l'armistice est signé, trop tard pour les milliers de victimes. Les couchers de soleil sont toujours aussi beaux sur la chaîne de montagnes qui abrite Hiroshima ; les jeunes pousses de riz frémissent sous le soleil ; dans la rivière près de laquelle agonisaient les blessés, l'eau coule, paisible, limpide - mais ceux qui ont mangé la chair des poissons sans vie qui y flottaient sont morts à leur tour peu de temps après. La nature reprend ses droits, qu'en est-il de la vie oe
Bouleversants de précision, de concision, de pureté, ces trois textes du poète suicidé furent à l'origine d'un genre littéraire, la "littérature de la bombe atomique" (Genbaku bungaku), qui, en raison de la censure dont il fit l'objet de la part des forces d'occupation américaines - qui n'autorisaient sur la bombe que la publication d'articles scientifiques -, ne connut son essor qu'au début des années 1950.

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