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Dans Heureux Ulysse..., qui a pour sujet le retour d'Ulysse après la guerre de Troie, c'est-à-dire l'Odyssée, E. Johnson reprend à son tour l'éternelle histoire du héros qui revient de la guerre. L'homme qui, dès la première page du livre, monologue devant nous est bien l'Ulysse véritable - ou vraisemblable - mais désaffublé de tout l'héroïque dont les siècles l'avaient recouvert. Tout ce qu'Homère n'a pas dit, il l'invente; on dirait plutôt qu'il le retrouve. Il montre Ulysse tel qu'il a dû être, avec ses faiblesses, ses réactions primitives, élémentaires, éternelles. La fatalité qui pèse sur lui est celle du devoir à accomplir. L'homme est engagé, il ne peut quitter la partie qu'on ne l'y ramène de force... Ainsi que le dit Eyvind Johnson:«L'aventure d'Ulysse est de tous les temps. Ulysse, avec qui j'ai passé tant d'années de ma vie, est notre contemporain parce qu'il demeure le plus vivant des hommes d'autrefois.» Tout au long de la longue action, d'une ampleur épique, si mêlée, si diverse de ton, que le romancier a menée avec tant de fermeté et de liberté à la fois, on retrouve le même élan, et aussi le même abandon. Sa progression, son alternance, son resserrement, le découpage des scènes inspiré de la technique du film, les rapprochements, çà et là quelques touches d'une couleur poétique, lui donnent une rigoureuse unité.
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