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Gravelle, Zisly et les anarchistes naturiens contre la civilisation industrielle

Couverture du livre « Gravelle, Zisly et les anarchistes naturiens contre la civilisation industrielle » de Francois Jarrige aux éditions Le Passager Clandestin
Résumé:

En dehors de quelques réseaux libertaires, personne ne connaît plus aujourd'hui Émile Gravelle ou Henri Zisly, auteurs pourtant prolifiques, expérimentateurs aventureux et figures de proue du mouvement des anarchistes dit « naturiens ». Durant une vingtaine d'années, ce petit groupe n'a cessé de... Voir plus

En dehors de quelques réseaux libertaires, personne ne connaît plus aujourd'hui Émile Gravelle ou Henri Zisly, auteurs pourtant prolifiques, expérimentateurs aventureux et figures de proue du mouvement des anarchistes dit « naturiens ». Durant une vingtaine d'années, ce petit groupe n'a cessé de dénoncer les absurdités et les impasses de la civilisation industrielle, et de militer pour un retour à « la vie naturelle ».
Le mouvement naît à Paris en 1894, à l'initiative du peintre et dessinateur Émile Gravelle. Il énonce les principes d'une vie naturelle opposée à la vie artificielle qui semble alors s'imposer avec le développement du capitalisme industriel et l'urbanisation qui en découle. Par la suite, le mouvement grandit et donne lieu à de nombreuses publications, des groupes plus ou moins éphémères se forment à Paris et en province, des essais de communautés vivant selon ses idées se développent en différents lieux.
L'idéal naturien subsiste longtemps dans les marges du mouvement libertaire, même si la Grande Guerre et les mutations politiques qu'elle entraîne accélèrent sa marginalisation. Leurs textes, écrits il y a plus d'un siècle - dans une époque traversée par de rapides bouleversements, des aspirations et des craintes qui demeurent plus que jamais les nôtres -, restent d'une étonnante actualité.
On retrouve aujourd'hui des plaidoyers comparables pour un retour à la nature chez les primitivistes américains, qui n'ont sans doute jamais lu ces lointains prédécesseurs européens. Dans leurs conflits et divergences, dans leurs contradictions mêmes, les naturiens furent d'indéniables précurseurs de la décroissance, de son utopie comme de ses difficultés.
Les auteurs réunis dans cette collection constituent les racines de la pensée politique de la décroissance.
L'apport des anarchistes naturiens à cette pensée est présenté ici par François Jarrige ; la seconde partie de l'ouvrage est composée d'extraits qui offrent un accès direct à son oeuvre.

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