"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
A la suite des événements du 14 juillet 1789, Laurent Gouvion, jeune artiste peintre de 25 ans en rupture de famille, s'enrôle dans la Garde Nationale. C'est le début d'une fulgurante carrière militaire qu'il n'a jamais désirée, mais que les sentiments républicains et le patriotisme lui imposent. Volontaire aux frontières de l'Est, ses qualités lui font rapidement parcourir les grades, jusqu'à être général... avant Bonaparte. Mais il désapprouve l'intrigue et l'intrusion militaire dans les affaires politiques. Très réservé sur le coup d'Etat de Bonaparte, celui-ci ne lui confie aucun commandement d'importance jusqu'à l'affaire d'Espagne. Il ne le prend à ses côtés qu'après la campagne de Russie, par pure nécessité et en raison de ses éminentes qualités militaires. Napoléon se disait le meilleur pour l'attaque, mais affirmait que Saint-Cyr était le meilleur pour la défense. Saint-Cyr n'a voulu défendre que la France, pas des régimes. S'il est devenu ministre de la Guerre à la Seconde Restauration, c'est pour sauver ce qui restait de l'armée impériale, dernier refuge des idéaux de 1789, en l'arrachant des griffes des Ultras-royalistes. C'est aussi pour jeter les bases d'une armée véritablement démocratique grâce à la fameuse loi qui porta son nom et resta en vigueur jusqu'à l'orée du XXe siècle. Grâce à lui, la petite lumière de la République, restée enfouie au sein de l'armée, a pu un jour être ravivée. Un mystère subsiste : pourquoi un tel homme est-il tombé dans l'oubli ?
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