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Peu de compositeurs ont bénéficié d'une réputation posthume aussi imposante que Giovanni Pierluigi da Palestrina, déjà qualifié de son vivant de « prince des musiciens ». Même si cette aura se dégage d'une légende (Palestrina aurait sauvé la polyphonie d'église contestée par le concile de Trente), elle honore un maître célébré par Victor Hugo par ce vers : « Puissant Palestrina, vieux maître, vieux génie. »C'est à Rome que s'est déroulée toute la carrière de Palestrina, dans les institutions ecclésiastiques pourvoyeuses de charges. Si les aléas de la papauté provoquent quelques éclipses dans ses responsabilités vaticanes, il trouve, après Saint-Jean-de-Latran et Sainte-Marie-Majeure, une stabilité comme maître de chapelle à la Capella Giulia. Ces différents emplois ne l'ont pas empêché d'écrire également pour de puissants protecteurs (Hippolyte d'Este ou le duc de Mantoue) et sa renommée, répandue par les nombreuses éditions de ses oeuvres, s'étend dans toute l'Europe.Sans négliger la partie profane de l'oeuvre de Palestrina, Véronique Lafargue détaille l'importance de son apport dans le domaine de la musique religieuse, qui a fait de lui le maître du contrepoint strict dont la rigueur a servi de modèle à des générations.Musicologue, spécialiste de la musique de la Renaissance, Véronique Lafargue est l'auteur d'un ouvrage sur la musique pour voix et luth.
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