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George Catlin ; une vie à peindre les indiens des plaines

Couverture du livre « George Catlin ; une vie à peindre les indiens des plaines » de Ferdinand De Lanoye aux éditions Magellan & Cie
Résumé:

Après des débuts de portraitiste, le peintre américain George Catlin (1796-1872) se consacre à recueillir et à faire connaître les traits et les coutumes des Indiens d'Amérique.
Fasciné par ces populations depuis sa plus tendre enfance, il entreprend, à partir de 1839, de longs voyages d'été à... Voir plus

Après des débuts de portraitiste, le peintre américain George Catlin (1796-1872) se consacre à recueillir et à faire connaître les traits et les coutumes des Indiens d'Amérique.
Fasciné par ces populations depuis sa plus tendre enfance, il entreprend, à partir de 1839, de longs voyages d'été à travers les tribus de l'Ouest, et il en rapporte quantité d'études et d'ébauches qu'il achève l'hiver dans son atelier d'Albany. L'intérêt ethnographique en est considérable. Catlin réunit ses peintures et une collection d'objets indiens dans une « Galerie indienne » qu'il promène à travers les États-Unis, puis en Europe (d'abord en Angleterre, ensuite en France), où il remporte un vif succès de curiosité. Avec plus de 500 peintures, cette galerie retrace pour la première fois la vie et les moeurs des Indiens des plaines. Par ces oeuvres, l'artiste révèle le rapport étroit que l'Homme indien entretient avec la nature, et évoque implicitement le fossé entre deux cultures au sein d'une terre en pleine transformation. Divers textes, notamment une Relation enthousiaste de George Sand (1846), attestent l'intérêt soulevé par l'exposition de la Galerie indienne à Paris, en 1845. Catlin y est présent, et accompagne une troupe d'Amérindiens qui interprètent un spectacle de danses traditionnelles devant le roi Louis-Philippe. Les toiles qui marquent l'événement sont aujourd'hui exposées au musée du Quai Branly. Pour beaucoup, ce fut une révélation de la vie « sauvage », qui n'était guère connue que par des traditions littéraires.
Delacroix trouva les Indiens de Catlin « homériques », et fit des dessins d'après l'exposition.
Mais le principal titre de gloire de Catlin vient de la place que Baudelaire lui assigna dans sa critique d'art, à l'époque où son système esthétique prenait corps. Dans la sincérité de Catlin, dans sa gaucherie même, il vit un salubre antidote à l'éclectisme et au « doute » de la peinture de Salon contemporaine. Il célébra aussi le « surnaturalisme » de ses couleurs (Salon de 1846 ). Ce prestigieux épisode ne suffit pas pour apporter au peintre la gloire dont il rêvait. En 1852, Catlin fait faillite. Ne parvenant pas à s'adapter au mode de vie urbain, il repart en voyage parmi les tribus d'Indiens. En 1860, explore la jungle équatoriale sudaméricaine, mais n'y retrouve pas la même affinité qu'avec le monde amérindien. Il fallut attendre 1879 pour que l'essentiel de sa galerie entrât dans les collections nationales de la Smithsonian Institution, à Washington, où elle est actuellement conservée.

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